Ils n’oublient rien. Dix ans après la mort de Clément Méric, jeune étudiant et militant antifasciste frappé à mort par des skinheads, plusieurs milliers de personnes ont défilé dimanche dans les rues de Paris. Militants antifas, camarades et proches, sympathisants de gauche mais aussi syndicalistes et citoyens engagés contre l’extrême droite, se sont réunis dans le quartier de Barbès (Xe arrondissement), d’où le cortège s’est élancé, pour gagner Gambetta (dans le XXe) en passant par la place de la République. Un hommage et une démonstration de force voulus par les organisateurs, alors que les groupuscules d’extrême droite ont prospéré ces dernières années.
Au carrefour de la station Barbès-Rochechouart, en fin de matinée, la foule se masse. Une sono balance du rock. Partout, des drapeaux, nombreux, siglés du logo du collectif «Action antifasciste», d’autres du NPA, des syndicats, le drapeau noir des anarchistes. Les militants viennent de toute la France – Toulouse, Bordeaux, Caen – et d’Europe – Angleterre, Norvège, Allemagne. Peu avant midi, le cortège serré de militants antifas, masqués et vêtus de noirs s’élance. Un premier fumigène est allumé e