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Libération
Reportage

Drapeaux noirs, tatouages nazifiants et croix celtiques en plein Paris : on a suivi la manifestation des néofascistes du «C9M»

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Autorisée in extremis par la justice, la traditionnelle marche de l’extrême droite la plus radicale s’est déroulée ce samedi 11 mai dans le cœur de la capitale. Une démonstration de force réunissant groupuscules suprémacistes et racistes.
En rangs serrés, plusieurs mouvements néonazis et néofascistes s'étaient donnés rendez-vous à Paris, le 11 mai 2024. (Denis Allard/Libération)
publié le 11 mai 2024 à 19h50

«Ce n’est pas ça la France.» En observant les centaines de militants d’extrême droite qui défilent en rang derrière des drapeaux noirs frappés de la croix celtique, pour la plupart vêtus de sombre et le visage masqué, ce samedi à Paris, une passante s’étrangle. Les promeneurs et touristes qui profitent des températures estivales dans le Quartier latin restent interdits. Quelques invectives volent : «C’est les fachos !» ; «Nazis !» Les militants restent impassibles, mais certains rient quand ils entendent une dame âgée parler de leur racisme. Ils sont serrés de près par le service d’ordre emmené par le Groupe union défense, ce GUD connu pour sa violence et qui organise cette démonstration de force.

Au premier rang, épaules larges serrées dans un tee-shirt dont le blanc détonne, Gabriel Loustau mène la danse. Le «fils de», héritier en affaires comme en idées de son père Axel Loustau, intime de Marine Le Pen et toujours prestataire d’un RN soi-disant dédiabolisé. Entouré par une garde rapp