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Interview

Shein : droit du travail, environnement, toxicité… «Tout ce qu’on peut reprocher au textile y est amplifié»

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Le groupe PS à l’Assemblée a saisi la cellule française de l’OCDE sur les pratiques de la marque chinoise. Explications avec le député Dominique Potier, auteur de la loi de 2017 sur le «devoir de vigilance» des multinationales.
Shein assure proposer 8 000 nouvelles références par jour. (Richard A. Brooks /AFP)
publié le 14 novembre 2023 à 12h24

Shein sous vigilance. La cellule française de l’OCDE, saisie par les députés socialistes, annonce ouvrir, ce mardi 14 novembre, une procédure pour évaluer les activités en France de la multinationale de vente de vêtements en ligne. Les rares lecteurs passés à côté du phénomène Shein ont dû, au moins, entendre parler de fast fashion. Shein, c’est encore pire : le géant, créé en 2008 en Chine, dont le siège social est désormais basé à Singapour, s’est imposé comme le leader mondial de la hard fast fashion. Shein donne le tournis. En vitrine, du prêt-à-porter toujours plus jetable, aux prix toujours plus bas et des méthodes de marketing numérique agressives, poussant à la boulimie de consommation. Dans les ateliers, des conditions de travail abominables, cadences infernales et salaires de misère. Sans parler de l’impact environnemental d’une marque qui tourne à 8 000 nouvelles références par jour.

Le 20 juin, le groupe PS de l’Assemblée nationale, emmené par son