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«Du mobilier qui a une histoire et donc un coût» : Gérard Larcher admet l’achat de fauteuils au Sénat pour «34 000 euros»

Le président LR de la chambre haute a reconnu dans une interview au «Parisien» samedi 11 janvier une commande passée à un prix faramineux pour «deux fauteuils et un prototype». Il a toutefois assuré ne pas avoir été au courant et qu’il aurait fallu être «plus exigeant sur le prix».
Gérard Larcher à Paris, le 20 novembre 2024. (Daniel Perron/Hans Lucas. AFP)
publié le 12 janvier 2025 à 11h55

Le patron LR du Sénat, Gérard Larcher, a confirmé l’achat de nouveaux sièges coûtant plusieurs dizaines de milliers d’euros pour la présidence de la chambre, dans une interview publiée par le Parisien samedi 11 janvier au soir. Cette semaine, le Canard enchaîné avait révélé que le Sénat avait commandé un nouveau siège pour la présidence à hauteur de 40 000 euros hors taxe. Cet achat aurait été rendu nécessaire par «une utilisation intense» et «de nombreuses manipulations» du fameux fauteuil, qui ont entraîné «de multiples réparations», toujours selon palmipède. Faute de trouver la pièce idoine dans le répertoire du Mobilier national, une procédure d’acquisition a été lancée en juin, avec une livraison attendue au printemps.

Interrogé à ce sujet, Gérard Larcher a rectifié le prix du fauteuil, «34 000 euros exactement pour deux fauteuils et un prototype», tout en précisant que le mobilier du Sénat «a une histoire et donc un coût».

Celui qui dirige la chambre haute depuis plus de dix ans a toutefois affirmé ne pas être informé de cet achat. Il a aussi estimé qu’il s’agissait d’une «erreur», «on aurait dû être plus exigeant sur le prix». En conséquence, Gérard Larcher a assuré avoir «demandé une enquête», tout en disant attendre «de l’administration du Sénat un changement de pratiques».

«On ne peut pas prôner la réduction des dépenses publiques et ne pas se l’appliquer à soi-même», a souligné le président du Sénat, qui, dans la même interview au Parisien dit attendre du nouveau gouvernement Bayrou qu’il poursuive «la réduction du déficit et de la dépense publique avec des actes concrets».