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Libération
«Libé», 50 ans, 50 combats

Du père à la fille, «Libé» contre Le Pen et l’extrême droite

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Symbolisé par le «Non» barrant la une en avril 2002, le combat contre le FN est consubstantiel au journal depuis son apparition.
La une de «Libé» du 22 avril 2002.
publié le 3 novembre 2023 à 22h25
(mis à jour le 7 janvier 2025 à 14h54)

A l’occasion de la mort de Jean-Marie Le Pen, nous republions cet article, initialement paru en 2023 pour le 50e anniversaire du journal.

En mai 1974, deux ans après sa fondation, le Front national fait son apparition dans Libération. C’est l’époque de la première candidature de Jean-Marie Le Pen à la présidentielle, où il réunira moins de 1 % des suffrages, l’époque aussi d’une extrême droite violente et ancrée dans l’après-guerre d’Algérie et ses ratonnades. Une décennie plus tard, en 1983, l’entrée du FN au conseil municipal de Dreux est une première secousse et en 1984, les 11 % obtenus par le FN aux européennes conduisent Libération à faire sa une sur «le choc» que ce résultat constitue. L’extrême droite sort de la marginalisation.

Le combat contre les idées racistes et xénophobes du Front national puis du Rassemblement national a toujours fait partie de l’ADN de Libération. Une conflictualité assumée à l’égard d’un parti pas comme les autres, dont le journal a fait les frais en se voyant parfois interdire l’accès à tel ou tel événement. De la même manière, si les journalistes de Libé chargés de couvrir l’extrême droite ont toujours fait en sorte d’échanger avec les principales figures du FN comme du RN, jamais un responsable d’extrême droite n’a eu droit à une interview en bonne et due forme ou – c’est plus symbolique – à un déjeuner avec la direction et le service politique du journal. Une forme de cordon sanitaire qui n’empêche pas le