Deux smileys énervés et un «c’est une honte, nous demandons des sanctions», lâchés sur X (anciennement Twitter). La réaction de Marine Tondelier, secrétaire nationale des Ecologistes, le 30 janvier, après les révélations du Monde et de Radio France sur la contamination cachée des eaux en bouteille Nestlé aux polluants éternels (Pfas), pesticides et bactéries coliformes, devait servir de clairon. Quarante jours ont passé, le gouvernement n’a rien dit et les Ecologistes se sont embourbés dans leurs histoires internes. Mais voilà qu’à moins de deux mois des européennes, ils obtiennent une seconde chance de rappeler aux électeurs de gauche – notamment ceux séduits par la liste socialiste conduite par Raphaël Glucksmann – qu’ils sont à la pointe sur ces questions sanitaires et environnementales.
«Utilisées pour l’alimentation infantile»
Car le 4 avril, de nouveaux éléments sont révélés dans ce scandale des eaux en bouteille contaminées : Radio France et le Monde rapportent ainsi qu’une note de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) confirme le risque de qualité sanitaire des eaux Nestlé. Silence, toujours, au ministère de la Santé. «Il faut retirer les bouteilles Nestlé de la vente. Personne n’est en capacité d’affirmer aujourd’hui qu’il y a de l’eau de qualité dans ces bouteille