Vue splendide sur la Tour Eiffel, salle aux airs de laser game géant, néons verts et bleus… Pour leur «Nuit de l’écologie», organisée mardi soir à Paris, Les Républicains ont soigné le cadre. A la peine sur la thématique environnementale, la droite tente de se doter d’un corpus idéologique crédible. Devant plus de 250 militants, le patron du parti Eric Ciotti discourt, vingt-cinq minutes durant, sur une «écologie de liberté et de croissance» qu’il appelle de ses vœux. Le changement climatique est une «réalité», pose-t-il en préambule. «Nous connaissons la cause de ce dérèglement climatique grâce à la vérité scientifique.»

Salutaire déclaration. Car pas plus tard que le 9 septembre, le parti conviait, dans le cadre de son académie de formation, l’essayiste Yves Roucaute, auteur de l’Obscurantisme vert : la véritable histoire de la condition humaine (Les éditions du Cerf, 2022). Dans un entretien au Figaro publié en juin 2022, cet agrégé de philosophie jugeait «dérisoire» l’influence des activités humaines sur les émissions de gaz à effet de serre. Le Giec, cet organisme intergouvernemental composé d’experts du climat, «s’est mis sur le marché de l’Apocalypse now» et verse dans les «pollutions intellectuelles», disait-il encore. Pour se redonner un vernis de sérieux, LR a invité mardi