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Libération
Le billet de Thomas Legrand

Editorialiste… Comment éviter les sujets à la con ?

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Entre alertes info, petites phrases ou tweets clash, le métier d’éditorialiste politique à Libé n’est pas toujours simple. Eviter d’embrayer sur du «putaclic» ou de rebondir sur une polémique haineuse requiert du sang-froid. Mais que faire quand l’actualité ne charrie plus que bêtises et outrances ?
Gerald Darmanin, à l'Assemblée nationale, le 17 octobre 2023. (Julien de Rosa/AFP)
publié le 20 octobre 2023 à 7h00

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Quand on est chargé d’un billet politique quotidien, on regarde tout ce qui se dit, on scrute les déclarations, on jette un œil régulièrement sur les tweets, les alertes, à la recherche de la problématique du jour, de l’idée ou de l’angle à creuser, qui fera avancer le débat. Le déclic qui déterminera le choix du sujet du jour, avant de se plonger dans la réflexion, la lecture, les coups de fil, puis dans l’écriture du papier, peut venir d’une idée brillante ou originale d’un politique. Mais plus souvent, avouons-le, de l’exaspération devant la déclaration à l’évidence mensongère d’un responsable politique, ou totalement contradictoire avec son positionnement proclamé par ailleurs.

Il faut essayer de ne pas embrayer sur la «polémique putaclic» (jargon de la corporation) lancée par une chaîne d’info réac ou une meute de twittos haineux. Tous les jours une déclaration, un petit évènement politique, peut nous inspirer pour tirer quelques réflexions si possible pas trop rabâchées ailleurs. Souvent, devant l’outrance d’un insoumis qui cherche à faire du conflit permanent à la Mélenchon, devant la déclaration maladroite et piégeuse d’un écolo, devant une phrase qui résonne du vide sidéral d’un élu Renaissance qui ne sait pas encore ce que pense le Président du sujet traité, devant le p