Edouard Philippe est «en colère» en une du Point, et nous présente l’addition du Prix de nos mensonges, son livre à paraître le 4 juin chez JC Lattès. «Un pamphlet pour dire : si nous voulons avancer, arrêtons de nous mentir», prévient-il, martial. Et voilà passées à la moulinette philippiste «notre aptitude à nous raconter des histoires», c’est-à-dire l’espoir de «gagner au moins autant sans travailler plus», et cette «fierté teintée d’arrogance» que l’on aurait à penser qu’il est possible de ne pas reculer l’âge de la retraite en France. «C’est curieux d’être totalement négatif comme ça», commente un ministre pourtant issu de la droite.
Pour les plus lents à la comprenette, l’intention de secouer les esprits est illustrée dans le magazine par une photo du maire du Havre en plein cours de boxe. Droite et gauche se prennent des crochets. «Je ne sais pas d’ailleurs ce qui est le plus consternant, des politiques de gauche qui dénoncent une austérité qu’ils ne subissent pas ou des politiques de droite qui revendiquent une austérité qu’ils n’ont jamais mise en œuvre», s’interroge le candidat déclaré à la présidentielle, pas loin du «tous des nuls, sauf moi». Soyons rassurés : ses proches précisent qu’il s’agit de reproches qu’il s’adresse aussi à lui-même. «Il ne s’exonère pas de tous nos maux, assure l’eurodéputé Gilles Boyer. Edouard est décidé à faire campagne à sa manière, et pas à la manière d’un autre.