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Edouard Philippe s’accroche pour ne pas décrocher

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Candidat déclaré à la présidentielle, le Havrais a déconcerté une partie des siens en appelant Emmanuel Macron à démissionner. Et a dû désavouer des ministres de son parti, entrés au gouvernement contre son avis.

«Edouard Philippe est obligé de dire qu’il est contre une primaire car il n’y a pas intérêt, mais il sera peut-être obligé d’y participer à terme», analyse un ministre. (Albert Facelly/Libération)
ParJean-Baptiste Daoulas
Journaliste politique
Publié le 22/10/2025 à 21h05

Quand on a pour slogan maison «Voir loin pour faire bien», les yeux rivés sur la prochaine élection présidentielle, mieux vaut ne pas se prendre les pieds dans le tapis. Après avoir lâché une bombe sur l’Elysée en appelant à un départ «ordonné» d’Emmanuel Macron dès le printemps prochain, Edouard Philippe s’est replié cette semaine sur sa ville du Havre, où l’attend en mars un scrutin municipal pas gagné d’avance. Un échec local compromettrait ses ambitions nationales, il bétonne donc sa campagne. «Il vaut mieux ne pas lui proposer une réunion le jeudi après-midi à Paris, observe l’un de ses proches. La réponse est systématiquement non.» Ces jours-ci, le maire de la cité portuaire est omniprésent aux abords du village de la Transat Café l’Or, dont le départ est prévu dimanche. Certains ont besoin de vent dans leur voile pour atteindre la Martinique. A Philippe, il en faudra pour se sortir d’une mauvaise passe.

En pleine crise politique, l’ex-Premier ministre n’échappe pas à un nouveau bouillon dans les sondages. Dans