Combien seront-ils sur la photo ? Surtout, qui figurera sur le cliché, et dans quel but plus ou moins avoué ? Ces questions agitent la macronie, alors que samedi matin, Edouard Philippe lancera au Carré des docks du Havre son propre parti, dont le nom, déjà choisi, est encore gardé jalousement secret. En attendant, certains se font un malin plaisir à déboulonner par avance un édifice censé «aider le Président», comme le promet dans un tweet l’ancien Premier ministre.
«Qu’apporte-t-il dans sa besace ? Qui ramène-t-il comme prise de guerre ? Pour l’instant, je ne vois pas», résume le conseiller d’un ministre de droite. Et le même de balayer sans scrupule tous les noms de poids lourds qui seraient susceptibles de rejoindre Edouard Philippe. Christian Estrosi (maire de Nice) ? «S’il vient c’est parce qu’Emmanuel Macron l’a traité.» Hubert Falco (maire de Toulon) ? «Il a déjà dit qu’il soutenait Macron.» Christophe Béchu (maire d’Angers) «Pareil !» Jean-Luc Moudenc (maire de Toulouse) ? «Il n’ira même pas au Havre !» Le maire de Saint-Germain-en-Laye, l’ex-LR Arnaud Péricard, sera présent en Normandie mais précise que ses homologues et lui ne forment pas un «fan-club» philippiste : «Ce n’est pas une écurie, c’est une agrégation», définit l’édile qui considère toutefois Philippe comme «un leader naturel fort». Dans cette lignée, plusieurs barons locaux qui feront le déplacement expliquent à Libération qu’ils ne c