Certaines images tardent à s’effacer. Elles s’accrochent, résistent au temps qui passe. Les mots, le regard et la déprime de Jean-Luc Mélenchon au soir du premier tour, en 2017, ont disparu dimanche soir. Le candidat à la présidentielle – éliminé d’un cheveu encore plus court que la fois précédente – a prononcé un discours qui donne la pêche aux siens. Pas question de laisser la poussière retombée. Le troisième personnage de la présidentielle (21,95 %) a dessiné le paysage suivant : «C’est une déception, c’est vrai, mais en même temps, je suis comme vous, entre les deux. Comment cacher la fierté du travail accompli ? Si nous n’y étions pas, que resterait-il ? Qu’aurions-nous ? Rien ! Et nous avons construit cette force. Je n’ai ni bonne mine ni envie d’être réconforté, je ne connais que mon devoir, et je vous appelle à en faire de même : la lutte continue. Et à tous ceux qui jusque-là n’ont pas voulu l’entendre : ici est la force.» La dernière phrase à son importance. Les résultats lui donnent raison : les autres forces de gauche (écologiste, communiste et socialiste) sont à des années-lumière de so
Analyse
EE-LV, PCF, PS: après les 22% de Mélenchon, le rangement c’est maintenant
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Mélenchon après les résultats du premier tour, dimanche à Paris. (Boby/Libération)
publié le 14 avril 2022 à 20h04
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