Lever de rideau sur une Assemblée en morceaux. Onze jours après les résultats des élections législatives, convoquées à la suite de l’annonce surprise de la dissolution par Emmanuel Macron au soir du 9 juin, les 577 députés ont rendez-vous dans l’hémicycle à 15 heures, ce jeudi 18 juillet, pour élire leur président. Première séance d’une législature inédite, dans une chambre émiettée en trois parts quasiment égales – Nouveau Front populaire (NFP), camp présidentiel et Rassemblement national –, celle-ci doit permettre de désigner le successeur de Yaël Braun-Pivet au perchoir. Si le Premier ministre démissionnaire, Gabriel Attal, a acté au soir du second tour que «le centre de gravité du pouvoir sera […] désormais plus que jamais entre les mains du Parlement», personne n’est (encore) capable d’en fournir le mode d’emploi. Sans majorité claire, un gouvernement réduit à la gestion des «affaires courantes» et un bloc de gauche vainqueur d’une courte tête des législatives, mais incapable de proposer un nom pour Matignon, le brouillard est bien épais.
Jeudi, la XVIIe législature s’ouvrira avec le même visage qu’il y a deux ans : José Go