A rebours des déclarations de l’Association des maires de France, le maire (LR) de Reims, Arnaud Robinet, salue la décision de consulter les édiles sur le maintien ou le report des élections régionales et départementales. Pour lui, organiser les scrutins en juin est très difficile.
Pensez-vous être en capacité d’organiser des élections en juin ?
Non. Techniquement, cela risque d’être très compliqué si on se réfère aux préconisations du Conseil scientifique, tant d’un point de vue matériel qu’humain. J’ai demandé à mes services de prévoir les besoins en assesseurs : il nous faut trouver 541 volontaires. ça va être impossible. A chaque scrutin, c’est déjà de plus en plus difficile d’en trouver. Les partis politiques donnent des leçons dans les médias mais sont incapables d’en fournir par eux-mêmes. Alors, en juin… Nous serons, a priori, en plein déconfinement. Les gens auront d’autres envies que de passer deux journées entières dans un bureau de vote.
C’est seulement un problème d’assesseurs ?
Pas seulement. C’est aussi un problème sanitaire. Je suis assez critique de la stratégie du gouvernement en matière de vaccination. Il y a la communication mais aussi la réalité : il n’y a pas assez de vaccins dans nos territoires. Et je ne suis pas sûr qu’il y en ait suffisamment en juin. Autre problème, de taille : personne ne me parle de ces élections. Le seul sujet de conversation que j’ai avec mes administrés c’est : quand sort-on de cette crise ? Pour faire