Le «choix de la préférence nationale» et «la fin des dérives idéologiques» telles les «drags shows» et les «ateliers en non-mixité». Ce programme sans équivoque est celui de la branche lyonnaise de la Cocarde étudiante, une organisation d’extrême droite créée en 2015 à Paris. Depuis, elle tente de gagner du terrain dans les différentes facs du pays. Elle ne possède pas d’élu dans les hautes instances étudiantes, comme le Cneser et le Cnous, mais elle parvient cette année à présenter des listes dans 13 des 26 Crous du territoire national, dont les élections se tiennent du 6 au 8 février. Il s’agit de désigner les représentants étudiants qui siégeront au conseil d’administration de ces établissements publics. Chaque liste doit réunir 14 personnes en parité alternée, dont pas plus de trois, parmi les sept premiers noms, provenant de la même formation. En jeu, sept sièges distribués à la proportionnelle, à l’avantage de la liste arrivée en tête.
«Banalisation des idées d’extrême droite»
Ce vote a lieu tous les deux ans et l’entrisme de la Cocarde n’est pas un phénomène nouveau. C’est son ampleur qui inquiète : «Ce déploiement national est apparu cette année, déplore Zazie Roques, secrétaire générale de l’Unef Lyon. Il y a deux ans, la Cocarde n’avait gagné aucun siège nulle part, mais le fait que les Crous partagent ses vidéos contribue à la banalisation d