Après une campagne difficile, passée à dire que tout allait bien, les écolos ont fini par changer de méthode, en appelant leurs électeurs au secours. Alors qu’ils se rapprochaient dans les sondages de la barre des 5 %, sous laquelle ils n’enverraient pas d’eurodéputé au Parlement européen, les soutiens de Marie Toussaint ont martelé un message dans la dernière ligne droite : «Pas d’écologie sans les écologistes.» «Empoignez cette élection et déjouez les pronostics, a lancé la tête de liste lors de son dernier meeting, à Aubervilliers le 2 juin. J’en appelle à votre mobilisation. J’ai besoin de vous, l’écologie a besoin de vous.» «Notre électorat est politisé et sensible au risque de disparition des écolos du Parlement européen», se rassurait un élu.
Recul de la cause environnementale
Les écolos partaient pourtant sûrs d’eux à l’assaut d’un scrutin qui leur est traditionnellement favorable. En 2019, Yannick Jadot, qui menait la liste, était arrivé en tête de la gauche avec plus de 13 % des voix. Marie Toussaint, beaucoup moins identifiée, a passé la campagne prise en étau entre socialistes et insoumis, alors qu’elle-même aur