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Libération
Reportage

Elections européennes : au premier meeting de Renaissance, la guerre en toile de fond, le RN en ligne de mire

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Elections européennes 2024 dossier
A trois mois du scrutin, Valérie Hayer était intronisée tête de liste de la majorité ce samedi à Lille, entourée des poids lourds de la macronie, Gabriel Attal en tête. Plombés par la chape de la guerre aux portes de l’Europe et pas franchement boostés par les sondages, les orateurs se sont succédé avec le RN comme unique cible.
Yaël Braun-Pivet, François Bayrou, Valérie Hayer et Gabriel Attal au meeting de lancement de la campagne des européennes de Renaissance à Lille, ce samedi 9 mars. (Albert FACELLY/Libération)
publié le 9 mars 2024 à 21h13

Les chants de supporters macronistes et le «combat pour nos intérêts vitaux». Les projecteurs, la bande-son qui crachote et le Rassemblement national, cible unique, «parti à Moscou chercher l’approbation de Poutine». Le bain de foule de la tête de liste de la majorité présidentielle Valérie Hayer, intronisée ce samedi après-midi à Lille, et le risque d’une «dislocation de l’Europe». Les images d’accolades complices entre la candidate, tout sourire, et le gratin de son camp, avec 29 ministres présents (dont Rachida Dati debout sur son siège), et «l’enjeu existentiel» du scrutin du 9 juin. Des allusions répétées à la Seconde Guerre mondiale. Comment lancer sa campagne européenne, avec les flonflons habituels des meetings, tout en faisant résonner l’alerte contre la menace, plus lourde jamais, que l’invasion russe en Ukraine fait peser sur l’UE ? «L’heure est grave», ont répété le patron d’Horizons, Edouard Philippe, le Premier ministre, Gabriel Attal et Valérie Hayer, qui parlent des élections européennes «les plus importantes de leur histoire».

Local de l’étape, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, élu de Tourcoing, accueille, avec la députée de Lille, Violette Spillebout, dans ce Nord qui «sait dans sa chair ce que veut dire l’égoïsme des nations, ce que détruit le