Les chants de supporters macronistes et le «combat pour nos intérêts vitaux». Les projecteurs, la bande-son qui crachote et le Rassemblement national, cible unique, «parti à Moscou chercher l’approbation de Poutine». Le bain de foule de la tête de liste de la majorité présidentielle Valérie Hayer, intronisée ce samedi après-midi à Lille, et le risque d’une «dislocation de l’Europe». Les images d’accolades complices entre la candidate, tout sourire, et le gratin de son camp, avec 29 ministres présents (dont Rachida Dati debout sur son siège), et «l’enjeu existentiel» du scrutin du 9 juin. Des allusions répétées à la Seconde Guerre mondiale. Comment lancer sa campagne européenne, avec les flonflons habituels des meetings, tout en faisant résonner l’alerte contre la menace, plus lourde jamais, que l’invasion russe en Ukraine fait peser sur l’UE ? «L’heure est grave», ont répété le patron d’Horizons, Edouard Philippe, le Premier ministre, Gabriel Attal et Valérie Hayer, qui parlent des élections européennes «les plus importantes de leur histoire».
Local de l’étape, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, élu de Tourcoing, accueille, avec la députée de Lille, Violette Spillebout, dans ce Nord qui «sait dans sa chair ce que veut dire l’égoïsme des nations, ce que détruit le