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Elections européennes : les macronistes à la recherche de l’électorat endormi

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Elections européennes 2024 dossier
A moins de dix jours du scrutin, la liste portée par Valérie Hayer peine à mobiliser. Plus que la concurrence d’un Glucksmann ou de la droite, c’est l’inertie d’une partie de sa base historique qui préoccupe le camp présidentiel.
La tête de liste de la majorité présidentielle aux élections européennes, Valérie Hayer, lors de son meeting en présence de Gabriel Attal et Stéphane Séjourné, à Paris, le 7 mai. (Albert Facelly/Libération)
publié le 31 mai 2024 à 17h57
(mis à jour le 2 juin 2024 à 12h21)

Pour mettre ses troupes en appétit (ou en garde), le patron de Renaissance, Stéphane Séjourné, a cette formule : «Dans la dernière ligne droite, soit vous êtes sur le toboggan soit vous êtes dans l’ascenseur. A nous de prendre l’ascenseur.» Mais quels passagers pour monter à bord avec le camp présidentiel ? Ces derniers mois, ses responsables ont retenu la leçon des sondeurs sur la «participation différenciée» : lors d’une élection traditionnellement marquée par une forte abstention, il importe de mobiliser sa base plutôt que de perdre son énergie à vouloir conquérir de nouveaux électeurs. Une cible, donc : les plus de 9 millions d’électeurs qui se sont portés vers Emmanuel Macron au premier tour de 2022 ou – plus lointain mais sur le même scrutin européen –, les quelque 5 millions qui ont voté macroniste en 2019. Et une énigme : alors que la liste Renaissance plafonne dans les sondages, autour de 16 % des intentions de vote, que sont devenus ces électeurs ?

La question taraude cette ministre, partie récemment faire campagne aux abords d’une gare francilienne à l’heure de pointe. D’ordinaire, le paquet de tracts s’écoule en une heure. Cette fois, elle est rentrée sa propagande sous le bras. «On a du mal à enga