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En France, les élections européennes du 9 juin sont vendues comme un scrutin de mi-mandat, à l’américaine. C’est en tout cas ainsi qu’elles apparaissent au plus grand nombre. Parce qu’elles interviennent deux ans après la réélection d’Emmanuel Macron, il s’agirait de sanctionner ou d’appuyer le très impopulaire pouvoir en place. Il semble y avoir là quelque chose d’inéluctable. Mais il faut regretter ce qui s’apparente à un grand détournement.
Force est de constater que, pour l’instant, on ne parle pas beaucoup d’Europe. Pas assez en tout cas. Et que la plupart des forces politiques en lice perçoivent ce rendez-vous électoral comme un tour de chauffe avant la prochaine présidentielle, qui n’interviendra pourtant que dans trois ans. Il y a là un mal français. Disons-le : quel que soit le résultat du scrutin, la situation politique restera la même. La majorité à l’Assemblée nationale sera toujours relative – et donc largement stérile – et, à de rares exceptions, les oppositions seront, elle, toujours trop faibles pour y peser vraiment.
Poutinophile au RN
Le débat qui doit avoir lieu ce jeudi soir sur Public Sénat – et qui de fait n’aura qu’une audience assez limitée – ne devrait pas changer la donne. Il y a tout à parier que le grand public n’entendra parler que des passes d’armes autour de