L’épisode a vite été oublié. En cette fin d’été, sous la chaleur écrasante de Valence, Ségolène Royal, conviée à la rentrée des insoumis, proposait tout sourire de conduire une liste de la gauche unie aux européennes, avec le soutien du mouvement de Jean-Luc Mélenchon. «Nous voulons une liste d’union, sinon, il y aura une liste des unitaires», prévenait-il. Quatre mois plus tard, plus personne ne parle de la proposition de l’ancienne candidate socialiste à la présidentielle, la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) a éclaté et chacun des partis qui la composait s’apprête à partir en campagne de son côté. «C’était quand même un bon coup», sourit fièrement un député insoumis.
«Tout le monde est bienvenu»
Jusqu’au bout, La France insoumise (LFI) aura milité pour une liste commune. Qu’est-ce qui s’affichera sur les télés des Français au soir du 9 juin ? interrogeaient les insoumis. Des petits bouts de gauche, loin derrière le Rassemblement national ou bien une force unie qui, voulaient-ils