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Libération
L’affranchissement, c’est maintenant

Elections législatives : Edouard Philippe remonte en première ligne pour bâtir une «majorité»

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En assumant d’affirmer qu’Emmanuel Macron a «tué la majorité présidentielle», l’ex-Premier ministre prend ses distances avec le chef de l’Etat et s’émancipe davantage, avec pour objectif de rassembler un pôle central après le scrutin.
Edouard Philippe à Paris, jeudi 20 juin. (Julien de Rosa/AFP)
publié le 21 juin 2024 à 15h22

«Le président de la République a tué la majorité présidentielle.» Lui l’a enterrée. Par sa déclaration cash, face à la caméra de TF1 info, Edouard Philippe a encore marqué ses distances, jeudi 20 juin, avec Emmanuel Macron, ne se sentant plus lié par le contrat passé en 2022 avec Renaissance et ses alliés. «C’est pas moi qui suis parti, c’est pas des frondeurs qui l’auraient énervé», poursuit l’ancien Premier ministre, qui ne cache plus son désaccord avec la dissolution de l’Assemblée nationale décidée, le soir des européennes, par le Président.

Lancés dans un grand escape game électoral pour tenter de sauver leurs sièges les 30 juin et 7 juillet, les macronistes n’ont pas le temps de décortiquer la sortie. «Indépendamment de Philippe, c’est quoi l’avenir de Renaissance ? Ses paroles sont dures mais le fond n’est pas totalement faux», textotait une ex-députée Renaissance. Si certains s’agacent de ce nouveau geste d’émancipation, les philippistes ont beau jeu de rappeler que leur chef n’a fait qu’affirmer une évidence. «C’est une réalité. C’est ce que j’apprécie avec lui, on ne se raconte pas de craques», vante Paul Christophe, candidat Horizons dans le Nord, qui re