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Récit

Elections législatives : Gérald Darmanin, le bienheureux de la dissolution

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Depuis six mois, le ministre de l’Intérieur se préparait à ce big bang politique, prévenant en coulisses de son imminence. Alors qu’il s’apprête à retourner au Palais-Bourbon, il prend ses distances avec Macron, s’émancipe d’Edouard Philippe et ne s’interdit rien.
Gérald Darmanin en campagne pour les législatives, à Tourcoing le 26 juin 2024. (Hugo Clarence Janody/Hans Lucas pour Libération)
publié le 28 juin 2024 à 7h21

Au moins, dans ce marécage qu’est la macronie depuis l’annonce bombesque de la dissolution, une chose est sûre : Gérald Darmanin ne sera plus ministre de l’Intérieur après les élections législatives. Avant de le clamer dans la presse, le locataire de la Place Beauvau l’a promis aux premiers jours de cette campagne éclair à ses deux garçons de 3 ans et 1 an et demi. Depuis, avec eux, il compte «les dodos qu’il reste avant de rentrer à Tourcoing».

Derrière la légèreté de cette anecdote se cache une réalité politique bien plus dure. La certitude qui l’anime que son camp va perdre le 7 juillet – «et si la majorité présidentielle arrive en tête ?» interroge-t-on. «Je vous paie un verre», élude-t-il –, la volonté de préserver son avenir politique, la nécessité pour cela de retrouver sa liberté. «Cela fait sept ans que je suis ministre. Je ne souhaite plus continuer comme je l’ai déjà dit puisque j’avais prévu de partir après les Jeux. Désormais, il faut réfléchir, construire, écouter, comprendre où on n’a pas été bon, pour construire un projet», développe le ministre de l’In