Ils auront connu l’hégémonie en 2017, dominant l’hémicycle et les vieux partis du poids écrasant de leurs 300 élus En marche. Puis l’inconfort de la majorité relative depuis 2022. Que deviendront les survivants du camp présidentiel, le soir du 7 juillet ? L’angoisse de se retrouver écrasés entre le Rassemblement national, crédité autour de 31% des intentions de vote aux élections législatives anticipées dans le sondage Elabe pour BFMTV diffusé mardi 11 juin, et une gauche unie donnée à 28%, saisit les macronistes, assommés par la dissolution. Quel que soit le vainqueur de ce scrutin peu prévisible, qu’il obtienne ou non une majorité absolue, «il y a une réelle possibilité qu’on finisse avec deux blocs, de gauche et d’extrême droite, et qu’au milieu, on ne soit qu’une force d’appoint», soupire un ministre. «On va être la minorité relative», appréhende un conseiller ministériel. La coalition baptisée «Ensemble pour la République»… sur un îlot.
«Je lègue mon corps aux électeurs, ils vont le lacérer !»
Gagnés par cet «esprit de défaite» que dénigre un Emmanuel Macron singulièrement optimiste, nombre