Dans la 10e circonscription du Nord, le ministre de l’Intérieur arrive en tête devant le candidat RN Bastien Verbrugghe. Sauf énorme surprise au second tour, il retrouvera son siège de député.

Plusieurs centaines de personnes ont convergé vers la place parisienne ce dimanche 30 juin au soir, sous le choc des résultats plaçant l’extrême droite en tête au premier tour des élections législatives.

Le premier secrétaire du PCF, député sortant, n’a pas réussi à se qualifier. Avec à peine plus de 30% des voix il est distancé de 20 points par le candidat RN, élu dès le premier tour.

La candidate LR-RN s’est qualifiée au second tour dans la première circonscription de la Savoie. Son revirement ne l’empêche pas d’émerger à 36,16%, juste devant les 35,24% de la secrétaire d’Etat Marina Ferrari.

Investie dans la deuxième circonscription du Pas-de-Calais, la ministre déléguée à l’Agriculture s’en sort. Avec 21,54% des voix d’après les résultats définitifs, elle entrevoit le second tour qui l’opposera au candidat du RN (37,31%).

Le député sortant de Cahors, qui a déjà un pied en dehors de son parti Les Républicains, pourrait affronter la candidate du Nouveau Front populaire et celle du RN au second tour dans la première circonscription du Lot.

Sur les quais bordelais, quelques minutes avant l’annonce des résultats, l’ambiance était à la fête ce dimanche pour ce rendez-vous populaire où se croisent Bordelais et touristes. Sauf rares exceptions, la politique était bien loin.

Le premier secrétaire du Parti socialiste affiche un score écrasant dans la onzième circonscription de Seine-et-Marne et est réélu dès le premier tour.

Aussitôt après l’annonce des premiers résultats ce dimanche 30 juin au soir, le président de la République a appelé ce dimanche 30 juin à un «large rassemblement» au second tour face au parti d’extrême droite.

Avec 43,5 % des voix, il se hisse au second tour des législatives, où il pourrait affronter dans une triangulaire le député sortant Renaissance Jean Terlier et le candidat du Nouveau Front populaire Julien Lassalle.

En se qualifiant au second tour dans la quatrième circonscription de la Sarthe avec 39% des voix l’aînée des Le Pen est bien partie pour faire son grand retour en politique, après avoir été rejetée par le patriarche lors de sa trahison.

L’ancienne locataire de Matignon, devancée nettement par le RN, reste en course pour le deuxième tour dans la 6e circonscription du département. Elle devrait bénéficier du retrait du candidat insoumis, Noé Gauchard, arrivé troisième.

L’ex-président de la République, candidat dans la 1re circonscription de Corrèze sous la bannière du Nouveau Front populaire, a obtenu 37,6 % des suffrages ce dimanche 30 juin. Il affrontera la candidate RN et le sortant LR au second tour.

Le patron des roses dans l’hémicycle est arrivé en tête du premier tour dans la troisième circonscription des Landes avec 37,1 % des voix, mais devra affronter pour la première fois un candidat d’extrême droite, qui le talonne avec 35,59%.

Confronté à la progression du vote RN, le député sortant accède sans surprise au second tour, dans la première circonscription de la Somme, selon les premiers résultats. Mais il figure à plus de 18 points derrière la candidate du RN.

La triple candidate à la présidentielle l’emporte dès le premier tour dans sa circonscription du Pas-de-Calais. Elle devrait reprendre à l’Assemblée son rôle de cheffe du groupe parlementaire.

Jérôme Cahuzac n’est plus en course dans la troisième circonscription du Lot-et-Garonne. Avec à peine 14,56% des voix il arrive en 4e position. Le RN affrontera un candidat divers droite au second tour.

La gauche s’est qualifiée au second tour dans toutes les circonscriptions de Guadeloupe, Martinique et Guyane. En Nouvelle-Calédonie, Emmanuel Tjibaou est en ballotage favorable pour devenir le premier député indépendantiste de l'archipel.

Les jours d’élections ont toujours une saveur particulière de promesse démocratique. Ce dimanche 30 juin, ce parfum si particulier flottait comme d’habitude dans l’air en se rendant au bureau de vote, mais il avait un goût inhabituel…

Même si le tribunal administratif de Lyon confirme qu’Andréa Kotarac «ne peut se prévaloir de la qualité de président de région», il estime dans une décision rendue vendredi 29 juin que «les médias ont largement relayé la mention erronée».

CNews et Europe 1 parviennent à se conformer à l’équité des temps de parole imposée par l’Arcom dans le cadre de la campagne, malgré une programmation clairement en défaveur du Nouveau Front populaire.

Pour faire barrage à l’extrême droite, les partis de gauche appellent à un accord de désistement pour le second tour des législatives en cas de triangulaire. A l’exception de La France insoumise.

Ce vendredi marque le dernier jour de la campagne avant le premier tour. A partir de minuit, ce sera silence radio jusqu’à dimanche 20 heures. Derniers meetings, plateaux TV ou tractages, suivez en direct la fin de cette campagne éclair.

Le RN, qui détient déjà quatre circonscriptions sur six dans le Gard, peut-il en rafler deux autres lors des élections législatives anticipées ? Certaines communes tentent de résister au raz-de-marée, comme La Grand-Combe.

Au seuil d’une élection anxiogène, la gauche doit assumer de porter un combat moral et des propositions de rupture pour contrer le RN, dont un victoire serait synonyme de catastrophe démocratique, économique, sociale et écologique.

Quels médias lisent, regardent ou écoutent les électeurs du Rassemblement national ? Reportage en territoire RN, dans la quatrième circonscription de l’Aisne, où les électeurs ont plébiscité Jordan Bardella aux élections européennes.

Entre candidats racistes et contorsions programmatiques, la campagne du RN n’a pas rassuré sur les dispositions du parti d’extrême droite. Mais ces cahots n’ont pas non plus semblé entamer sa cote électorale.

Si elles ont mis toutes les chances de leur côté avec s’alliant de nouveau, les gauches n’ont pas évité les embardées, notamment autour de la place à laisser à Jean-Luc Mélenchon dans la campagne… et après.

Un collectif de personnalités artistiques s’élève contre le projet de société porté par les partis d’extrême droite qui prétendent s’appuyer sur le peuple français pour attiser les brutalités, creuser les blessures et les haines.

Si certains de ses membres imaginent encore «inverser la tendance», le camp présidentiel risque une raclée électorale et une cohabitation au sommet. Ces derniers jours, il concentre ses tirs sur le Rassemblement national.

Ayant fui le Sri Lanka en guerre en 1990 avec sa famille, l’économiste Ano Kuhanathan y a vu ce qu’est l’effondrement. En France, alerte-t-il, un seul courant prépare le terrain à de tels désastres : l’extrême droite.

Opposés au parti frontiste, proches du catholicisme social du pape mais déçus du «manque de courage» de l’Eglise, qui ne s’est pas mouillée avant les législatives, de jeunes croyants organisent la riposte depuis leur QG parisien.

Selon un sondage Cluster17 que «Libération» publie en exclusivité, 45 % des électeurs se disent favorables à un barrage au Rassemblement national, dont plus des deux tiers des électeurs de Renaissance.

Face à l'imminence terrorisante d'une France basculant dans un régime d’extrême droite et la perte de repères d’une partie des élites, la nécessité réconfortante de lire les analyses d’historiens, philosophes, sociologues et écrivains.

De Bardella à Hanouna, une seule stratégie : ne perds pas de temps à démontrer, à argumenter, fini tout ça. Martèle. Faut que ça rentre. Faut que ça saigne. Et on pilonne toutes les ripostes.

Lors de presque toutes les élections, la commune du Champ-de-la-Pierre enregistre un taux de participation de 100 %. Un résultat qui semble naturel aux yeux des habitants, pour qui jour de vote rime avec aussi un grand repas convivial.

Indemnités parlementaires, frais de mandat, dotation matérielle, facilités de circulation... Combien touche, chaque mois, un élu siégeant à l’Assemblée nationale ?

En 2022, Emmanuel Macron a été élu avec l’aide de la gauche. Il est temps pour lui de cesser le «ni-ni» et de reconnaître qu’il n’y a qu’un seul vote dangereux : celui du RN et de la droite extrême.

Des journalistes de «StreetPress» sont accusés par l’extrême droite d’avoir «lynché» des activistes du groupuscule fémonationaliste lors d’un rassemblement à Paris jeudi 27 juin. La direction du média et plusieurs témoins démentent.

Confronté par Gabriel Attal aux dérapages des candidats investis par le parti d’extrême droite, le patron du RN lui a rétorqué qu’il s’agissait de mensonges. Tout a pourtant été documenté.