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Commémorations

80 ans du D-Day : pour Macron, des cérémonies qui débarquent à point nommé

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En visite normande à partir de ce mercredi 5 juin pour commémorer les 80 ans du Débarquement, le chef de l’Etat entend renvoyer l’image d’une UE fédérée, à quelques jours du scrutin européen qui s’annonce difficile pour la majorité.
Des soldats français à Saint-Laurent-sur-Mer (Calvados) lors d'une reconstitution du débarquement, le 4 juin. (Benoit Tessier/REUTERS)
publié le 5 juin 2024 à 7h00

Le Débarquement, c’est indiscutable, a eu lieu le 6 juin 1944. Et «c’est une date que nous avons plutôt tendance à respecter», ironise-t-on à l’Elysée pour balayer les soupçons de récupération des commémorations à des fins électorales. Qu’y peut-il, Emmanuel Macron, si l’anniversaire du D-Day tombe trois jours avant le scrutin européen ? Qu’y peut-il encore si le message qu’il viendra délivrer colle parfaitement au contexte de ces élections, marquées par l’agression russe en Ukraine et une poussée des nationalistes dans l’Union européenne ?

Jeudi, à Omaha Beach, où, quatre-vingts ans plus tôt, les barges d’assaut ont déchargé plus de 34 000 soldats américains, le chef de l’Etat rendra hommage, devant le président américain, Joe Biden, son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, et le chancelier allemand, Olaf Scholz, aux forces alliées, venues par la mer et les airs, extraire la Normandie des mâchoires nazies, permettant ensuite au continent de se libérer. Le hasard du calendrier fait bien les choses et après une campagne, par vent de face, son camp ne compte pas s’en priver.

Concurrence déloyale

Tirant sur la corde, Emmanuel Macron s’est invité, jeudi 6 juin au soir, dans les JT de TF1 et de France 2, pour évoquer depuis Caen, les dossiers internationaux et, tant qu’on y est, les européennes. Enième intrusion du couple exécutif dans la campagne de Valérie Hayer, qui laisse une impression de «pousse-toi de là que