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Législatives

A Aix-en-Provence, la macroniste Anne-Laurence Petel joue le maintien jusqu’au-boutiste malgré le risque RN

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Sous la pression de la gauche et de son propre camp, la députée sortante Renaissance, arrivée troisième au premier tour, a provoqué une triangulaire en refusant de se désister malgré le risque de faire élire l’extrême droite.
La députée sortante Anne-Laurence Petel, en novembre 2022. (AFP)
par Stéphanie Harounyan, correspondante à Marseille
publié le 2 juillet 2024 à 20h36

Comme prévu, Anne-Laurence Petel a déposé sa candidature ce mardi en préfecture des Bouches-du-Rhône. Ce n’était pas tout à fait gagné, au vu de l’émoi provoqué par le maintien de sa candidature dans la 14e circonscription du département. Dimanche, dans ce territoire qui couvre une partie du Pays d’Aix, la députée sortante Renaissance est arrivée troisième avec 28,9 % des suffrages. Juste derrière Jean-David Ciot (29,5 %), socialiste investi par le Nouveau Front populaire (NFP) et député du territoire jusqu’en 2017, date à laquelle Anne-Laurence Petel lui avait soufflé la circonscription. Devant eux, le candidat du RN-LR (canal Ciotti), Gérault Verny, a récolté 31,6 % des voix.

Question d’arithmétique

Les résultats étaient encore chauds dimanche soir quand la candidate a annoncé à ses militants sa décision de rester en course. «Avec l’accord de Gabriel Attal et de mon parti», insiste depuis Anne-Laurence Petel, contredisant la ligne générale inverse pourtant martelée par le Premier ministre. «J’ai échangé d’abord [dimanche soir] avec Stéphane Séjourné [le secrétaire général de Renaissance, ndlr]. J’ai eu par mail le cabinet de Gabriel Attal. Sejourné m’envoie “oui, vas-y”. Et le cabinet d’Attal : “Fonce, tu vas gagner”», racontait-elle lundi à Libé. Question d’arithmétique, justif