Il est venu leur dire, ce vendredi matin, «comment nous allons gagner cette élection présidentielle». Dans le patio d’un grand hôtel de Nîmes, micro en main, Xavier Bertrand déambule parmi les tables rondes. Elles sont garnies de députés de son ancien parti Les Républicains (LR) : pendant deux jours, le président des Hauts-de-France et quatre de ses concurrents ont rivalisé de charme devant ce public, dont chacun veut la faveur avant que LR ne désigne son candidat à la présidentielle.
Bertrand le sait : il cumule auprès de ces élus un avantage – mieux placé dans les sondages, il est le plus susceptible de prolonger leur bail à l’Assemblée – et un sérieux handicap : avoir quitté LR en 2017, sur des mots peu aimables pour le parti et son président d’alors, Laurent Wauquiez. «Je sais que je dois faire plus d’efforts que d’autres, que je n’imposerai pas un projet sorti du chapeau», admet-il, n’imaginant même pas, aujourd’hui «qu’on puisse faire campagne sans Laurent, diriger le pays sans des talents comme le sien». LR, surtout, «sera la large majorité de ma majorité : il ne sera pas question pour moi de chercher une nouvelle construction politique, de créer un nouveau parti».
Ces ronds de jambe devaient compenser la résolution du candidat à ne pas partici