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Course à la victoire

Les sondages flatteurs, une mauvaise habitude à droite

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L’entourage de Xavier Bertrand s’appuie sur un sondage pour le présenter en champion «naturel» de la droite. Mais celui-ci n’a aucune valeur scientifique... Voilà qui rappelle le sondage secret dont se prévalait Sarkozy en 2014
Xavier Bertrand, à Saint-Quentin le 20 juin. (Stéphane Dubromel/Hans Lucas pour Libération)
publié le 24 juillet 2021 à 6h17
(mis à jour le 24 juillet 2021 à 8h22)

Quoi de mieux qu’un bon sondage pour tuer le match entre ceux qui se disputent l’investiture de leur camp ? Pour les détracteurs des primaires, la tentation est grande de faire fuiter les résultats d’enquêtes plus ou moins «confidentielles», qui démontreraient que leur favori est, très largement, le préféré des électeurs. Les autres concurrents perdraient donc leur temps. Il serait sage qu’ils le reconnaissent. Comme l’a révélé Le Point cette semaine, Xavier Bertrand et son équipe ont cédé à cette tentation. Cela rappelle de vieux souvenirs : farouchement hostiles au principe même de la primaire, les sarkozytes avaient eux aussi tenté le coup en 2014. Avec le succès que l’on sait…

Ces derniers jours, les proches du président des Hauts-de-France commentaient en coulisses un sondage non publié démontrant, selon eux, que Bertrand était bel et bien «le candidat naturel» de la droite. Il était question d’une très sérieuse enquête réalisée par Ipsos pour le Cevipof, le centre de recherche de Sciences-Po, sur un vaste échantillon de 10 000 personnes. Selon différents scénarios, Bertrand séduirait entre 18% et 20% des électeurs. A une grosse marge d’erreur près, il serait donc d’ores et déjà au niveau de Marine Le Pen et de Macron ! Donc susceptible de se qualifier pour le second tour de l’élection présidentielle. Problème : ce so