Un nom «d’ici la fin de la semaine». C’est ce que répétaient toutes les personnalités du Nouveau Front populaire (NFP) dans les matinales radio et sur les plateaux télés. Aujourd’hui, plus de deux semaines se sont écoulées, et toujours rien… Socialistes, écolos, insoumis et communistes ne cessent de se parler pour tenter de s’entendre, «au consensus» disent-ils, sur le nom d’un chef ou d’une cheffe de gouvernement. Ce qui ne garantit en rien une acceptation d’Emmanuel Macron qui veut que les partis – hors RN – représentés à l’Assemblée nationale «bâti [ssent] une majorité solide, nécessairement plurielle, pour le pays». Libération esquisse le portrait de celles et ceux, à gauche, dont les noms reviennent pour occuper le poste de Premier ministre. La semaine dernière, ceux de Laurence Tubiana et Huguette Bello avaient été proposés, sans succès. Au vu des oppositions de certains partis du NFP, l’économiste et la présidente régionale de La Réunion ont décliné la proposition. Après deux semaines, de nouveaux noms sont apparus à la table des négociations. Cette fois-ci sera-t-elle la bonne ?
Les nouveaux noms en lice pour la course à Matignon
Benoît Hamon, l’ex-socialiste retiré de la vie politique
Alors qu’il déclarait à Libération la semaine dernière ne pas avoir été approché pour occuper le poste de chef de gouvernement, le nom du candidat socialiste à la présidentielle de 2017 est apparu dans les discussions du Nouveau Front Populaire. Son profil pourrait faire consensus entre les quatre partis, en obtenant notamment l’approbation des insoumis, l’ancien élu socialiste s’étant opposé à François Hollande en intégrant en 2014 le groupe des frondeurs à l’Assemblée. Car les insoumis se montraient frileux - voire carrément révulsés - à l’idée d’accepter une figure socialiste. En cause ? La mandature de François Hollande, en raison notamment des recours au 49.3, de la loi travail ou encore la loi Macron.
Né en 1967 à Saint-Renan en Bretagne, Benoît Hamon s’est engagé jeune en politique. Il devient président du Mouvement des Jeunes socialistes de 1993 à 1995 à l’âge de 26 ans, puis gravit progressivement les échelons du PS, en tant que porte parole entre 2008 et 2012, puis ministre délégué à l’Economie sociale et solidaire et à la Consommation entre mai 2012 et avril 2014, et ministre de l’Education entre avril et août 2014 durant le mandat de François Hollande. En 2014, il reprend sa députation et représente la 11e circonscription des Yvelines, qu’il avait laissée pour siéger au gouvernement. En 2017, à la suite de sa défaite aux législatives, il quitte le PS et fonde son parti Génération·s. En 2019, il se retire de la vie politique, avant de devenir directeur de l’ONG Singa en 2021, puis président d’ESS France, association engagée dans l’économie sociale et solidaire.
Cécile Duflot, l’écolo retournée à la vie civile
Bien que retirée de la vie politique depuis juin 2017, le nom de l’ancienne secrétaire des écolos est revenu plusieurs fois ces derniers jours, et ce lundi, pour occuper Matignon. Agée de 49 ans, la directrice de l’ONG Oxfam France, qui lutte contre la pauvreté et contre les inégalités, est née dans le Val-de-Marne à Villeneuve-Saint-Georges. Elle commence à militer dans la seconde moitié des années 1990, au sein de la Jeunesse ouvrière chrétienne et de la Ligue pour la protection des oiseaux. Elle adhère aux Verts (ancien nom des Écologistes) en 2001, puis devient porte-parole du parti en 2005. Entre-temps elle devient conseillère municipale d’opposition dans sa ville natale en 2004, puis est élue Maire adjointe de mars 2008 à juin 2013. De 2006 à 2010 elle est élue secrétaire nationale des Verts, puis de 2010 à 2012 d’Europe Ecologie les Verts, après que le parti a changé de nom.
En juin 2012, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault la nomme ministre de l’Egalité des Territoires et du Logement, où elle a notamment porté la loi ALUR (pour l’accès au logement et un urbanisme rénové), qui vise à «réguler le marché, protéger les citoyens et innover pour mieux construire» selon les mots de Cécile Duflot. En avril 2014, elle quitte le gouvernement en raison de désaccords vis-à-vis de l’orientation politique du nouveau Premier ministre Manuel Valls. Elle retrouve alors son siège de députée de la 6e circonscription de Paris, qu’elle avait laissé à sa suppléante, Danièle Hoffman-Rispal, après les élections législatives de 2012. Un moment proche du Front de gauche, elle s’éloigne finalement de Jean-Luc Mélenchon au printemps 2015. Elle se présente de nouveau aux législatives de 2017, mais est éliminée dès le premier tour. Elle quitte alors la vie politique et arrive à la tête d’Oxfam France en juin 2018.
André Chassaigne, l’habitué de l’Assemblée
Alors qu’il avait été choisi par le NFP pour se présenter au perchoir de l’Assemblée, vendredi dernier, son nom est revenu sur le devant de la scène ce lundi, pour occuper une autre fonction : celle de locataire de Matignon. Ce communiste, député de la 5e circonscription du Puy-de-Dôme depuis 22 ans, pourrait, pour la seconde fois, faire consensus au sein de la coalition des partis. Sa candidature pourrait notamment plaire aux écolos, car il est un fervent défenseur de l’environnement. Fin connaisseur des institutions et respecté à l’Assemblée, en particulier par de nombreux macronistes – en opposition aux insoumis, qu’ils accusent de «bordéliser» l’hémicycle –- il apparaîtrait comme un bon compromis pour occuper le poste de Premier ministre.
Né en 1950 à Clermont-Ferrand, André Chassaigne s’engage à 16 ans en politique, en s’encartant au Parti communiste français, qu’il intègre en 1979. En parallèle, il est professeur de lettres, d’histoire-géo, et principal dans un collège puydomois. Il enchaîne à cette époque de nombreux mandats locaux : maire de Saint-Amant-Roche Savine, conseiller régional d’Auvergne, conseiller général du Puy-de-Dôme, avant de devenir député en 2002, et de ne plus quitter son siège jusqu’à aujourd’hui.
Les autres candidates et candidats potentiel·les
Martine Aubry, la socialiste expérimentée
«C’est un nom qui a été évoqué» confirmait Olivier Faure sur le plateau de France 2 ce lundi matin. «C’est une grande dame de la vie politique», avec «une grande légitimité» a-t-il ajouté avant d’indiquer que celle qui est à la tête de la mairie de Lille depuis 2001 «ne souhait [ait] pas reprendre du service à ce niveau-là.» Née en 1950 à Paris, Martine Aubry adhère au Parti socialiste à 24 ans, alors qu’elle est encore élève l’Ecole nationale d’administration (ENA). A sa sortie, elle commence à travailler au ministère du Travail en tant qu’administratrice civile. En mai 1991, elle est nommée ministre du Travail, de l’Emploi et de la Formation professionnelle par la Première ministre Édith Cresson, sous la présidence de François Mitterrand, et occupe ce poste jusqu’en mars 1993.
De 1997 à 2000, la fille de Jacques Delors - ministre de l’Economie et des Finances sous la présidence de François Mitterrand entre 1981 et 1984 - est à la tête du ministère de l’Emploi et de la Solidarité. Elle participe alors à la mise en place des 35 heures et instaure la couverture maladie universelle (CMU). Elle quitte son poste de ministre en 2001, afin de participer à la campagne pour les élections municipales de Lille. Elue maire, elle connaît des débuts compliqués mais parvient finalement à s’implanter dans le paysage politique lillois, et voit sa cote de popularité remonter. Ainsi, de 2008 à 2014, elle prend également la tête de Lille Métropole Communauté urbaine et succède à Pierre Mauroy. En 2020, sa réélection à la mairie de Lille se fait dans la douleur avec seulement 227 voix d’avance sur son concurrent écologiste Stéphane Baly.
Najat Vallaud-Belkacem, l’ex-ministre socialiste
Voilà une proposition qui risque de déplaire à Roger Chudeau, député RN de la 2e circonscription du Loir-et-Cher, qui avait estimé que la nomination de la «Franco-Marocaine» au poste de ministre avait été une «erreur» et pas une «bonne chose pour la République» en raison de sa double nationalité, provoquant un tollé. L’ancienne ministre et présidente de France Terre d’Asile fait partie des noms que l’on entend à gauche pour occuper le poste de cheffe de gouvernement. Cette quarantenaire, née à Béni Chiker un village situé au nord-est du Maroc, a rejoint le Parti socialiste en 2002, deux ans après avoir été diplômée de Sciences Po Paris. Elle commence sa carrière politique auprès du maire de Lyon de l’époque, Gérard Collomb (PS) au début des années 2000. En parallèle, elle devient porte-parole de campagne de Ségolène Royal pour les élections présidentielles de 2007, et rempile pour la candidature de François Hollande en 2011.
En mai 2012, elle fait son entrée dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault (PS), où elle occupe les postes de ministre des Droits des femmes et de porte-parole du gouvernement jusqu’en mars 2014. Elle s’illustre alors en renforçant l’accès à l’IVG, en luttant contre le harcèlement sexuel et les stéréotypes de genre. D’août 2014 à mai 2017, elle est nommée ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, d’abord sous le gouvernement Valls II, puis celui de Cazeneuve. Elle réforme entre autres l’éducation prioritaire, et les programmes au collège. Début 2018, elle se retire de la vie politique, jusqu’en 2021. Son retour s’opère lors des élections du conseil régional de Rhône-Alpes, qu’elle remporte. Elle y préside le groupe socialiste écologiste et démocrate.
Johanna Rolland, la Première secrétaire déléguée du PS en lice
Elle était au cœur des discussions pour élaborer le programme du Nouveau Front Populaire et elle pourrait être présentée par la gauche à Emmanuel Macron pour occuper le poste de Première ministre. La quarantenaire, née à Nantes, est maire de sa ville natale depuis 2014. Elle a commencé sa carrière politique aux côtés de Jean-Marc Ayrault, maire de Nantes de 1989 à 2012, en tant qu’attachée parlementaire du député-maire socialiste qui l’embauche en 2004. A l’époque, elle est diplômée de l’Institut politique de Lille depuis trois ans. En 2007, Jean-Marc Ayrault lui renouvelle sa confiance en la nommant directrice de sa campagne législative. Et en 2012, au moment de son accession à Matignon, il lui propose la place de Première adjointe à la mairie, ce qu’elle accepte. La voie pour accéder à la tête de la première ville de Loire-Atlantique semble alors toute tracée pour la jeune socialiste. Elle est élue maire en 2014, obtenant la majorité absolue au second tour. Elle est également Présidente de Nantes Métropole depuis la même année. En parallèle, elle devient la directrice de campagne d’Anne Hidalgo en 2021, en vue des élections présidentielles de 2022. En février 2023, elle est élue Première secrétaire déléguée du Parti socialiste, aux côtés d’Olivier Faure.
Huguette Bello, la possibilité d’une île ?
Envisagée un temps, Huguette Bello a finalement décliné la proposition. La présidente du conseil régional de la Réunion, élue en 2021, semblait pourtant bien être une option sérieuse, bien que surprenante pour Matignon vendredi 12 juillet. Alors que les débats se résumaient à une bataille entre insoumis et socialistes pour la primature, les communistes ont soumis le nom de l’ancienne députée pour tenter de mettre tout le monde d’accord. Si l’hypothèse plaisait aux autres partenaires du Nouveau Front populaire, le Parti socialiste y était réticent.
Agée de 73 ans, Huguette Bello avait un profil consensuel qui aurait bien pu satisfaire une grande majorité des alliés du NFP. Femme, d’expérience, élue locale dans les Outre-mer, ancienne députée, l’ancienne maire de Saint-Paul n’est pas adhérente d’un des quatre grands partis de la coalition. Après avoir siégé à l’Assemblée nationale avec les communistes pendant 23 ans, elle est toutefois désormais proche de Jean-Luc Mélenchon qu’elle a parrainé aux deux dernières présidentielles. Aux européennes de cette année, elle figurait également en dernière position de la liste insoumise menée par Manon Aubry.
Grande oratrice, Bello est aussi réputée pour son engagement féministe. Dès 18 ans, elle avait dû s’émanciper d’un milieu familial conservateur pour exercer en tant qu’institutrice avant de rejoindre, quelques années plus tard l’Union des femmes réunionnaises. Ce vendredi après-midi, les socialistes n’ont pas manqué de rappeler que l’ancienne parlementaire n’avait pas voté pour le mariage pour tous en 2013. «Catherine Vautrin a été écartée pour ces raisons. Je n’imagine pas le NFP valider cette candidature», a ainsi écrit le maire PS d’Alfortville Luc Carvounas sur X.
Olivier Faure, le socialiste «consensuel» ?
«C’est maintenant au rassemblement de la gauche et des écologistes de se prononcer sur son choix.» Mercredi soir sur France 2, Olivier Faure a répété qu’il était «prêt» à occuper le poste de Premier ministre, après l’avoir confié mardi, au moment de son arrivée à l’Assemblée nationale avec les autres députés socialistes. Pour le PS, seul leur premier secrétaire peut ainsi prétendre à ce poste, avec un profil davantage consensuel qu’un insoumis.
Né à La Tronche, une commune iséroise, d’un père français agent des impôts et d’une mère infirmière vietnamienne, il adhère au Parti socialiste dès ses 16 ans puis gravit progressivement les échelons du parti avant d’en prendre la tête en 2018. Réélu à sa tête haut la main en 2021, avec difficulté en 2023, après l’accord avec les insoumis au sein du Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) et la fronde de plusieurs barons locaux, la dissolution et le rééquilibrage des forces avec LFI au sein de la gauche lui a redonné du crédit.
Collaborateur parlementaire après des études de droit et de sciences politiques, Faure a fait ses classes à l’Assemblée au début des années 90, puis comme conseiller de Martine Aubry en 1997, époque cohabitation et ministère de l’Emploi et de la Solidarité. Il fait un crochet par la rue de Solférino au cabinet de François Hollande du temps où il était premier secrétaire avant de retourner à l’Assemblée nationale comme secrétaire général du groupe socialiste pour épauler Jean-Marc Ayrault. En 2012, il passe de l’autre côté de la barrière en devenant député de la 11e circonscription de Seine-et-Marne. Il en est donc à son quatrième mandat.
Interview
Clémence Guetté, la favorite insoumise
La voilà sur le tremplin. Alors que Jean-Luc Mélenchon ne citait jusqu’ici que les noms de Manuel Bompard et Mathilde Panot comme «prêts» à faire leur entrée à Matignon à défaut d’être accepté par les autres forces de gauche, il s’est mis à glisser dans chaque interview celui de Clémence Guetté. Depuis plusieurs jours, après son passage sur France 2 avant le second tour des législatives, les insoumis font même expressément campagne pour la députée (réélue) du Val-de-Marne sur les réseaux. Originaire de Bressuire dans les Deux-Sèvres, cette ancienne de Sciences-Po, 33 ans aujourd’hui, milite depuis plus de quatorze ans auprès de Jean-Luc Mélenchon, qui l’a rapidement repérée et fait monter dans la hiérarchie.
Guetté a d’abord adhéré au Parti de gauche, la formation créée par l’ancien socialiste après sa sortie du PS en 2008, puis a participé aux campagnes présidentielles de 2012, 2017 et 2022 du leader insoumis. Entre 2017 et 2022, elle était secrétaire générale du groupe à l’Assemblée. Régulièrement chargée de la coordination des programmes du tribun (puis de celui des différentes unions de la gauche…) elle est réputée pour son sérieux, sa connaissance du contenu des propositions ainsi que son calme et sa froideur dans les échanges.
Marine Tondelier, la révélation écolo
Sa veste verte, ses répliques cinglantes et surtout le rôle clé qu’elle a joué dans l’unification des gauches en auront fait l’une des figures du Nouveau Front populaire dans cette campagne législative. Secrétaire nationale des Ecologistes depuis 2022, l’ancienne «collab» de Cécile Duflot voit son nom revenir dans les discussions à gauche. Sans expérience de gestion locale ou dans un ministère, la trentenaire puise cependant une certaine légitimité dans le trait d’union qu’elle incarne dans l’union, entre socialistes et insoumis. Elue d’opposition depuis 2014 au conseil municipal d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), elle serait aussi un symbole de la lutte contre le Rassemblement national. Depuis des années, elle est en première ligne pour constater les méthodes brutales et les attaques de l’extrême droite au plan local, notamment à l’encontre de ses opposants et de la presse. Marine Tondelier, qui a grandi dans cette ville, a par ailleurs écrit un livre à ce sujet en 2017, intitulé les Nouvelles du front.
Interview
La patronne des écolos a rejoint le parti en 2009, un peu par hasard, après avoir assisté à un meeting de José Bové pour les élections européennes. Depuis, elle y milite activement, après avoir notamment dirigé les Jeunes Verts puis été collaboratrice parlementaire de la sénatrice Aline Archimbaud entre 2011 et 2015, et de Cécile Duflot entre 2015 à 2017, soit après son passage au ministère du Logement. Depuis 2021, elle est également conseillère régionale des Hauts-de-France.
Laurent Berger, la carte mystère ?
Il ne dit pas oui. Mais se garde bien d’enterrer l’hypothèse… Le nom de l’ancien leader de la CFDT en tant que potentiel Premier ministre revient régulièrement dans les discussions. «Je pense qu’il y a une figure de la société civile qui est capable d’apaiser, […] qui portera un projet de justice sociale et d’écologie» avait ainsi déclaré, le premier, Raphaël Glucksmann sur France 2 le 10 juin à propos de Laurent Berger, histoire de ne pas laisser s’installer le seul nom de Jean-Luc Mélenchon.
Le quinquagénaire, originaire de Guérande dans la Loire-Atlantique, s’est lancé tôt dans le syndicalisme. D’abord en intégrant la Jeunesse ouvrière chrétienne de 1991 à 1994, avant de rejoindre l’Union locale de la CFDT de Saint-Nazaire en 1996. Il prend finalement la tête de la CFDT en 2012, qu’il quitte en 2023, laissant sa place à Marylise Léon. Cette dernière a d’ailleurs réfuté aujourd’hui dans la matinale de France Inter l’hypothèse selon laquelle l’ancien leader syndical pourrait occuper le poste de chef de gouvernement : «Il va rester fidèle à la tradition des secrétaires généraux de la CFDT : il ne s’engagera pas en politique.» Le manque de fermeté de Laurent Berger lorsqu’il fallait se mobiliser contre la politique d’Emmanuel Macron et son gouvernement a régulièrement été critiqué à sa gauche entre 2017 et 2023 – jusqu’à la réforme des retraites qu’il a combattue frontalement, permettant de maintenir l’unité syndicale.
Aujourd’hui, à la tête de l’Institut mutualiste pour l’environnement et la solidarité du Crédit mutuel, Laurent Berger assure ne pas être intéressé par le poste de chef de gouvernement. Dans un entretien accordé au Monde le 24 juin, il affirmait : «Je n’ai ni vocation ni la volonté de réinvestir la vie publique. Si certains pensent que Matignon m’intéresse, je peux vous assurer que ma vie actuelle me satisfait totalement.» Mais ça, c’était avant que la gauche ne devienne la première force représentée à l’Assemblée nationale.
Mise à jour le 22 juillet, 17h01, avec l’ajout de Benoît Hamon, Cécile Duflot, André Chassaigne, Martine Aubry, Cécile Duflot, Najat Vallaud-Belkacem, Johanna Rolland, et le refus d’Huguette Bello et de Laurence Tubiana d’être Premières ministres du NFP.