Réchauffement climatique, pollution plastique, lutte des classes, déforestation… Tandis que les cinq prochaines années seront décisives pour le climat, les militants s’inquiètent du manque criant d’ambition environnementale des deux candidats à la présidentielle. A la Base – lieu alternatif parisien de lutte pour la justice écologique et sociale – citoyens et membres associatifs s’activent avec pour ultimes alliés, le terrain et l’espoir.
Des décisions doivent être prises. La planète s’est déjà réchauffée de 1,1°C depuis l’ère préindustrielle. Pour limiter la hausse des températures à +1,5°C et garantir un «avenir vivable», dixit le Giec, le monde doit réduire ses émissions de CO2 de 45% d’ici 2030, par rapport au niveau de 2010.
Les plus fortunés sont de loin ceux qui émettent le plus de gaz à effet de serre. Les 10% des ménages les plus riches sont responsables de près de la moitié des émissions mondiales, rappelle le dernier rapport du Giec. Ils émettent en moyenne 31 tonnes de CO2 par an et par personne alors que pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, chaque être humain ne doit pas émettre plus de 2 tonnes de CO2 par an.
Reportage
Pourtant chaque année encore, ce sont plus de 12 millions de tonnes de déchets plastiques qui polluent l’océan. Or, la production mondiale de cette matière doit quadrupler d’ici 2050, date à laquelle si rien n’est fait, il y aura dans nos eaux plus de plastique que de poissons. L’ONU planche sur un accord international pour éviter à la planète d’en arriver là.
Les superficies forestières, quant à elles, ne cessent de décliner et ont perdu près de 100 millions d’hectares en deux décennies, selon la FAO (Organisation pour l’alimentation et l’agriculture). En Amazonie, tous les voyants sont au rouge. Lors de la COP26, plus d’une centaine de pays se sont engagés à lutter contre la déforestation mondiale responsable d’environ 15% des émissions de gaz à effet de serre, et à «restaurer les forêts» d’ici 2030.