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Libération
Reportage

A La Grand-Combe, ancienne cité minière, un vote de gauche fondé sur «la solidarité»

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Elections législatives 2024dossier
Bien qu’en difficulté, la commune du Gard maintient nombre de services à la population et un riche réseau associatif. La gauche y a recueilli les deux tiers des voix aux européennes du 9 juin.
A la Grand-Combe, rare fief communiste gardois, le 12 juin. (David Richard/Transit pour Libération)
par Solange de Fréminville, correspondance à Montpellier
publié le 14 juin 2024 à 21h10

Jouer collectif : une tradition qui se perpétue à La Grand-Combe, ancienne cité minière du Gard transformée en ville de 5 000 habitants, réputée pour son marché de producteurs, ses logements pas chers, sa dense forêt cévenole… et son vote rose-rouge depuis les années 30, à quelques exceptions près. Aux élections européennes du 9 juin, le PCF est arrivé largement en tête (29 %) suivi du PS (19 %) et de LFI (15 %), soit deux tiers des suffrages pour la gauche. Le RN, lui, a recueilli 22% des voix, nettement en-dessous de son résultat national.

Source de cet ancrage, «la solidarité» qui unissait les ouvriers mineurs et a perduré malgré les bouleversements sociaux, selon Sandra, croisée entre les étaux de légumes, fromages, viandes et miel qui couvrent la place Jean-Jaurès, mercredi. Elle qui a sillonné pendant des années le nord du Gard comme travailleuse sociale pour reloger des gens en galère, n’a jamais vu ça ailleurs. «Pour ceux que j’ai recasés ici, il y a toujours des voisins pour filer un coup de main, trouver le frigo qui manque…» raconte la quadragénaire. Un état d’esprit que cette Grand-Combienne depuis treize ans, petite-fille de mineur, «de famille communiste», cherche à entretenir : «Avec des copains circassiens, dans mon quartier de Champclauson, on a créé