Jouer collectif : une tradition qui se perpétue à La Grand-Combe, ancienne cité minière du Gard transformée en ville de 5 000 habitants, réputée pour son marché de producteurs, ses logements pas chers, sa dense forêt cévenole… et son vote rose-rouge depuis les années 30, à quelques exceptions près. Aux élections européennes du 9 juin, le PCF est arrivé largement en tête (29 %) suivi du PS (19 %) et de LFI (15 %), soit deux tiers des suffrages pour la gauche. Le RN, lui, a recueilli 22% des voix, nettement en-dessous de son résultat national.
Source de cet ancrage, «la solidarité» qui unissait les ouvriers mineurs et a perduré malgré les bouleversements sociaux, selon Sandra, croisée entre les étaux de légumes, fromages, viandes et miel qui couvrent la place Jean-Jaurès, mercredi. Elle qui a sillonné pendant des années le nord du Gard comme travailleuse sociale pour reloger des gens en galère, n’a jamais vu ça ailleurs. «Pour ceux que j’ai recasés ici, il y a toujours des voisins pour filer un coup de main, trouver le frigo qui manque…» raconte la quadragénaire. Un état d’esprit que cette Grand-Combienne depuis treize ans, petite-fille de mineur, «de famille communiste», cherche à entretenir : «Avec des copains circassiens, dans mon quartier de Champclauson, on a créé