Un vrai meeting à l’ancienne, avec entrée groupée des stars du soir au son d’une musique festive que crachent d’immenses enceintes. Il y a même quelques drapeaux français et européens flottant au-dessus des têtes d’un petit groupe de jeunes partisans, lesquels peineront, seuls tout au long du meeting, à mettre réellement l’ambiance. «C’est la teuf», tente tout de même le ministre délégué aux relations avec le Parlement, Marc Fesneau. Le lieu choisi pour le lancement de la tant attendue «Maison commune», censée abriter tous les soutiens d’Emmanuel Macron pour 2022, ne doit rien au hasard. C’est dans cette salle de la Mutualité, au cœur du Ve arrondissement de Paris, que le chef de l’Etat avait tenu, le 12 juillet 2016, son premier meeting de (presque) candidat à la présidentielle. «Vous pensez que le lieu a gardé l’âme de ce jour ?», interroge en se marrant le président du groupe LREM à l’Assemblée nationale, Christophe Castaner.
En tout cas, la soirée ressemble tellement à celles qu’offraient l’ancien monde politique qu’on en oublierait presque l’épidémie de Covid-19, si ce n’était ce député LREM un peu rabat-joie qui espère que le «contexte sanitaire va freiner les effusions de joie». L’apparition en vidéo du Premier ministre Jean Castex, à l’isolement depuis la semaine dernière, car contam