Menu
Libération
Extrême droite

A la rentrée du RN à Bordeaux, la dissolution et Matignon comme seuls horizons de Bardella et Le Pen

Réservé aux abonnés

Lors des universités d’été du parti à la flamme, ses dirigeants, soucieux de se différencier de LFI, n’ont pas appelé à la démission de Macron, comme leurs militants, mais à «l’alternance».

Marine Le Pen, après un meeting du Rassemblement national à Bordeaux, le 14 septembre. (Denis Allard/Libération)
Publié le 14/09/2025 à 20h28

Sur scène, le député européen Julien Sanchez fustige «ceux qui mettent sur le même plan notre culture et des cultures d’importation». Dans la salle, deux jeunes hommes, carrure de rugbymen, bérets sur la tête et t-shirt barrés de l’inscription «Martel», comme le Charles qui a vaincu les Arabes à Poitiers, applaudissent avec conviction en agitant leur drapeau tricolore. Tout passe, les gouvernements macronistes se succèdent, mais le Rassemblement national (RN) demeure le même. Les quelque 5 000 sympathisants présents à Bordeaux ce dimanche 14 septembre pour le meeting de rentrée du parti d’extrême droite n’ont pas l’air de se passionner pour l’actualité politique de la semaine, ni pour la nomination d’un nouveau Premier ministre, mardi dernier.

Plutôt qu’à Sébastien Lecornu, c’est aux éternelles têtes de turc du RN qu’ils adressent leurs huées. Les immigrés, («On est chez nous», a routinièrement scandé la foule), les «squatteurs», l’Algérie, l’audiovisuel public, encore l’Algérie et la France insoumise ont chacun récolté leur lot de sifflets. Tout comme le président