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Libération
Reportage

A la veille du vote de confiance, la rentrée dissolue de Marine Le Pen

Devant ses troupes dans son fief du Pas-de-Calais, dimanche 7 septembre, la cheffe de file du Rassemblement national a de nouveau appelé à une dissolution. Malgré sa condamnation à une peine d’inéligibilité, elle caresse toujours l’espoir de se présenter.

Marine Le Pen à Hénin-Beaumont, le 7 septembre 2025. (Stephane Dubromel/Hans Lucas pour Liberation)
Publié le 07/09/2025 à 18h59

Il y a peu de sacrifices que Marine Le Pen n’accepterait de faire pour l’amour de la patrie. A commencer par rentrer une semaine plus tôt de ses vacances en Bretagne, contrainte et forcée par le vote de confiance, lundi 8 septembre, voulu par le futur ex-Premier ministre, François Bayrou. Une fois n’est pas coutume, la cheffe de file des députés du Rassemblement national n’a donc pas attendu la traditionnelle braderie d’Hénin-Beaumont, le deuxième week-end de septembre, pour donner rendez-vous à ses partisans dans son fief du Pas-de-Calais.

Pas de concours de pin-up cette année ni d’équivoque salut, bras tendu et bouille hilare, à bord d’une Coccinelle allemande, dont le cliché avait quelque peu gâché sa rentrée 2023. A la place, un petit millier de sympathisants frontistes et la plupart des députés des Hauts-de-France s’agglutinent dans une moitié de cour de l’école maternelle Léon-Blum pour écouter le discours plein de gravité de la leader d’extrême droite.

Coïncidence des calendriers

Visage sévère et dent dure, Le Pen confirme sa décision de mettre un terme au gouvernement de François Bayrou. «Aucun d’entre nous n’acceptera de céder au chantage du vote de confiance initié par le Pr