Deux jours après la calamiteuse prestation de Valérie Pécresse lors du meeting parisien censé marquer le vrai lancement de sa campagne, les soutiens de la candidate s’efforcent de serrer les rangs derrière elle. Ce faisant, ils ne font que rendre plus apparent le fossé qui se creuse à droite : d’un côté les tenants de la ligne identitaire incarnée par Laurent Wauquiez ou Eric Ciotti, de l’autre les libéraux qui se réclament de la tradition chiraquienne du «cordon sanitaire» excluant toute compromission avec l’extrême droite. A ce clivage difficilement surmontable, vient s’ajouter le lourd soupçon qui pèse sur les sarkozystes, accusés de plomber la campagne de la candidate Les Républicains avec la discrète bénédiction de l’ancien chef de l’Etat.
Meeting
Lundi au QG de campagne, la réunion hebdomadaire des dirigeants de LR a été l’occasion d’un débriefing aux allures de règlement de comptes. Xavier Bertrand et Jean-François Copé ont, chacun de leur côté, réclamé que Valérie Pécresse s’écarte clairement des marqueurs d’Eric Zemmour : théorie du «grand remplacement» et dénonciation des «Français de papier», expression