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A Metz, Zemmour tente un mea culpa et cible le «système»

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Election Présidentielle 2022dossier
Le candidat d’extrême droite était vendredi soir en meeting en Moselle. Il y a esquissé une autocritique sur les réfugiés ukrainiens et, de nouveau, accusé les médias de «voler l’élection».
Eric Zemmour, le 18 mars à Metz. (Jean-Christophe Verheagen/AFP)
publié le 19 mars 2022 à 14h28

Vendredi en fin d’après-midi, devant les Arènes de Metz (Moselle). Une trentaine d’ados, cheveux trop longs, boutons et moustache duvetée, s’agglutinent à l’entrée. Ils se marrent, surexcités par la venue d’Eric Zemmour dans la ville. Chacun a son billet affiché sur son portable. Les gamins se sont inscrits à la dernière minute à l’événement gratuit, et a priori ouvert à tous, «pour se marrer à la sortie des cours». Mais les agents de sécurité du candidat d’extrême droite, qui ont repéré le manège, les rembarrent illico : «C’est complet.» Enzo et Leo, 17 et 18 ans, supplient le vigile, qu’ils surnomment «Mike Tyson» de les laisser passer, mais le type ne veut rien savoir : «Vous êtes suspects.»

Dans la salle clairsemée, un peu moins de 4000 fans de l’auteur maurrassien sont en train de hurler «on est chez nous». Sur scène, l’énarque ex-RN Jean Messiha, présenté comme un «économiste», déblatère un discours sur «la lèpre de l’islam radical» et sur les «hommes enceints». Pour lui, les questions de genre prennent trop de place dans la société, alors : «Aujourd’hui, peu importe ce que les êtres humains ont en