Laurent était en train de mettre une barre sur une feuille et de sortir un bulletin d’une enveloppe quand il a appris la dissolution prononcée par Emmanuel Macron. Depuis son bureau de vote niçois où il dépouillait, cet ingénieur l’a «mal vécu» : «Déjà, quand je voyais tous ces bulletins Bardella, ça me mettait un coup. Et maintenant, j’ai peur que notre société recule.» Impliqué pour la cause LGBT et le planning familial, cet ingénieur de 38 ans a un «souhait progressiste». Alors ce lundi soir, il participe à une manifestation contre l’extrême droite sur la place Garibaldi de Nice. Dans la cinquième ville de France, la liste RN a recueilli 32% des suffrages. C’est 37% pour le département des Alpes-Maritimes. Près de cent personnes se sont ainsi rassemblées pour «s’organiser et lutter collectivement» contre l’extrême droite à Nice.
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Mini-rassemblement pour maxi-dégoût. «Mais la gauche niçoise existe», tentent de se rassurer les militants. Ici, l’insoumise Manon Aubry a fait 12%, celui qui portait la liste des socialistes, Raphaël Glucksmann, 10%. «On espère une union», dit Manu, développeur et «déprimé» depuis dimanche. Il revotera à gauche. Encore ? «Ça dépendra :