Bien qu’installé dans une cour en retrait de la rue de Belleville, à Paris, le restaurant chinois Lune de miel attire immanquablement l’œil du passant avec sa grande façade et ses deux petites statues encadrant l’entrée. Le lieu, qui peut accueillir plusieurs centaines de couverts, est peuplé ce mardi soir de kakémonos à l’effigie d’un homme : Emmanuel Macron. A quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle, les marcheurs du XXe arrondissement organisent un rassemblement aux airs de «réunion Tupperware» pour briefer quelques dizaines de militants sur les thématiques de l’emploi et du travail. Il s’agit de propager des arguments électoraux que les membres de l’assistance pourront ensuite répercuter auprès de leurs proches, pour prouver que le candidat à sa réélection n’est pas si droitier que le laissent supposer ses propositions de repousser l’âge de la retraite à 65 ans, ou d’imposer aux bénéficiaires du RSA l’obligation de consacrer quinze à vingt heures par semaine à une activité dans un but «d’insertion professionnelle».
A fond le fond
Sur scène, deux têtes d’affiche : la ministre du Travail, Elisabeth Borne, et celle déléguée à la citoyenneté, Marlène Schiappa. «On était un peu ulcérés d’entendre des propositions du président de la République complètement travesties dans leur présentation, lance la seconde. On peut vraiment parler de fake news sur l’apprentissage, sur les retraites, sur le RSA…»
«C’est une mesure vraiment forte»
Pour attester du caractère social du programme macro