Douze lecteurs du journal Sud Ouest prêts à interpeller le président-candidat depuis le premier rang, des élus relégués au second, pas de caméras autorisées à déambuler à leur guise dans les travées du palais Beaumont de Pau… L’image se devait d’être parfaite, vendredi à la mi-journée, pour la première étape de campagne d’Emmanuel Macron hors d’Ile-de-France. Alors que ses adversaires l’accusent de fuir le débat et la confrontation, il ne fallait surtout pas reproduire l’erreur commise lors d’une précédente rencontre avec des habitants de Poissy (Yvelines), ternie par des questions écrites à l’avance. «Mais lâchez-moi !» La belle harmonie est soudain rompue par la bruyante expulsion manu militari d’une femme qui filmait – avec une insistance un brin agressive – la salle avec son téléphone portable.
Arrivé quelques instants plus tard sous des applaudissements nourris, Macron semble ravi d’être confronté aux reproches de Mickaël, lassé de ses «mesurettes pour augmenter le pouvoir d’achat des Français». Le jeune électeur de Jean-Luc Mélenchon en 2017 réclame une franche augmentation du smic. Le candidat se la