«Elle est blonde !» Ouais ! «Comme une sirène !» Hourras. «Elle est belle !» Ouais ! «Elle est de droite !» Re-hourras. «Elle revient !» Il est un peu avant 18 heures, dimanche, au Zénith de Toulon, et 8 000 personnes surexcitées hurlent de bonheur à l’annonce de l’arrivée de Marion Maréchal. Odeur de passé : sur scène, celui qui officie au micro pour la saillie misogyne s’appelle Philippe de Villiers. On est à un meeting d’Eric Zemmour, et beaucoup de gens viennent de scander «on est chez nous !» un slogan identitaire, en agitant des drapeaux français. Dans le public, il y a un peu de tout, des hommes à moustache et bérets, des femmes en tee-shirt «ben voyons», le quasi-slogan officieux de la campagne du candidat, un groupe de «motards avec Zemmour», des types avec des tatouages louches, un bébé de cinq mois et sa maman. L’endroit est bourré à craquer, certains n’ont pu rentrer. Dommage pour eux : cette fois, l’événement n’est pas retransmis en direct sur les chaînes d’info en continu, seulement sur YouTube, Zemmour ayant épuisé temporairement son temps de parole.
Marion Maréchal va débarquer sur scène, donc, et dans la foule, un jeune homme en veste de cuir va faire un salut hitlérien. Un peu moins de cinq ans après son retrait de la vie politique, l’ancienne députée du Vauclu