La révolution par l’abstention ? Mostafa n’a finalement pas arbitré entre Hidalgo, Taubira ou les autres. Lors de notre première rencontre, en janvier, au marché du quartier d’Empalot de Toulouse, le sexagénaire désenchanté et nostalgique du Parti socialiste de Martine Aubry se déclarait intéressé par la Primaire populaire pour tenter de «réveiller» une gauche moribonde. Il ne s’est finalement pas inscrit pour participer en ligne. «Personne n’est venu me solliciter», remarque Mostafa. Entre les vieilles barres d’immeubles en cours de démolition et les nouvelles constructions qui poussent dans cet ancien quartier HLM des bords de Garonne, la campagne présidentielle demeure atone. Les partisans d’Eric Zemmour sont bien venus coller des affiches sur le panneau réservé à cet effet au début de l’année, rapidement recouvertes par celles de Fabien Roussel dans cet ex-fief ouvrier du Parti communiste. Désormais, le panneau dressé devant l’ancien centre social, au bout de la rue Jean-Moulin, fait la promotion d’un concert de musique orientale et d’un spectacle à la mémoire de Johnny Halliday au Zénith de Toulouse.
Reportages
Les seules affiches politiques se veulent sauvages, collées un peu partout à la sortie du métro ou les murs du nouveau centre commercial. «Contre la mascarade électorale»