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Libération
2022, voyage au centre de l'abstention

A Toulouse, des militants en campagne «contre la mascarade électorale»

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Présidentielle 2022, voyage au centre de l’abstentiondossier
Pendant la campagne présidentielle, «Libération» interroge des Français qui ont choisi de ne pas ou plus voter. Vont-ils réutiliser leur carte d’électeur en avril? A Empalot, quartier toulousain marqué par l’abstention, des affiches appellent au boycott du scrutin.
Entre les vieilles barres d’immeubles en cours de démolition et les nouvelles constructions qui poussent dans cet ancien quartier HLM des bords de Garonne, la campagne présidentielle demeure atone. (Matthieu Rondel/Hans Lucas pour Libération)
par Stéphane Thépot, correspondant à Toulouse
publié le 28 février 2022 à 17h11

La révolution par l’abstention ? Mostafa n’a finalement pas arbitré entre Hidalgo, Taubira ou les autres. Lors de notre première rencontre, en janvier, au marché du quartier d’Empalot de Toulouse, le sexagénaire désenchanté et nostalgique du Parti socialiste de Martine Aubry se déclarait intéressé par la Primaire populaire pour tenter de «réveiller» une gauche moribonde. Il ne s’est finalement pas inscrit pour participer en ligne. «Personne n’est venu me solliciter», remarque Mostafa. Entre les vieilles barres d’immeubles en cours de démolition et les nouvelles constructions qui poussent dans cet ancien quartier HLM des bords de Garonne, la campagne présidentielle demeure atone. Les partisans d’Eric Zemmour sont bien venus coller des affiches sur le panneau réservé à cet effet au début de l’année, rapidement recouvertes par celles de Fabien Roussel dans cet ex-fief ouvrier du Parti communiste. Désormais, le panneau dressé devant l’ancien centre social, au bout de la rue Jean-Moulin, fait la promotion d’un concert de musique orientale et d’un spectacle à la mémoire de Johnny Halliday au Zénith de Toulouse.

Les seules affiches politiques se veulent sauvages, collées un peu partout à la sortie du métro ou les murs du nouveau centre commercial. «Contre la mascarade électorale»