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Diplomatie

Accord France-Algérie de 1968 : de Gabriel Attal à Marine Le Pen, ils veulent tous sa peau

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Marotte de l’extrême droite, défendue par LR fin 2023, mais écarté par les députés, la dénonciation de l’accord migratoire entre les deux pays est désormais, suite à l’interpellation d’influenceurs algériens et la tentative d’expulsion d’un d’entre eux, reprise jusque dans les rangs d’Horizons.
Michèle Tabarot à l'Assemblée nationale le 17 décembre 2024. (Magali Cohen/Hans Lucas.AFP)
publié le 12 janvier 2025 à 18h12

Le ton est neutre, dépassionné, le vocabulaire, technique et précis. Le 7 décembre 2023, au perchoir de l’Assemblée nationale, la députée Les Républicains (LR) des Alpes-Maritimes, Michèle Tabarot, ouvre la journée d’initiative parlementaire de son groupe en défendant une proposition de résolution «appelant à la dénonciation, par les autorités françaises, de l’accord franco-algérien du 27 décembre 1968». Si l’oratrice s’abstient de propos polémiques, ni la place du texte dans la niche parlementaire de la droite – ce jeudi où les députés ont la maîtrise de l’ordre du jour –, ni le choix de son apologiste ne sont anodins. Née en 1962 à Alicante, dans l’Espagne de Franco où son père, cadre de l’Organisation armée secrète (OAS) à Oran, avait trouvé refuge pour fuir la justice du régime gaulliste, Michèle Tabarot n’a jamais renié l’attachement familial à l’Algérie française. La voilà qui dénonce d’ailleurs, à la tribune, les «funestes accords d’Evian», qui permirent l’indépendance de l’ancienne