Depuis nos révélations selon lesquelles Jordan Bardella a participé à la création de fausses preuves de travail pour camoufler son activité fictive, à l’époque où il était assistant parlementaire à Bruxelles, l’actuel président du Rassemblement national n’a de cesse de remettre en cause l’honnêteté de notre enquête. Le jour de la publication du premier article de Libération, il a réagi en contestant «formellement» ce qu’il qualifie d’«accusations mensongères», rappelant, comme nous l’avions fait, qu’il n’a jamais été entendu dans le dossier des assistants parlementaires du RN présumés fictifs, dans lequel Marine Le Pen, le RN, ainsi que 27 membres ou ex-membres du parti d’extrême droite sont renvoyés devant le tribunal correctionnel de Paris pour un procès qui doit commencer le 30 septembre.

Jordan Bardella dit vrai pour une chose : il n’a été convoqué ni par la police ni par les juges dans cette affaire. Les enquêteurs ne se sont pas attardés sur le cas de cet ancien assistant parlementaire, employé à mi-temps alors qu’il était étudiant, du 16 février au 30 juin 2015,