«Qu’est-ce qu’elle est allée faire dans cette galère ?» Les concurrents d’Anne Hidalgo posent tous la même question. Ils ne comprennent pas – ou font mine de – pourquoi la maire de Paris, qui règne confortablement sur l’une des plus puissantes administrations de France, a-t-elle pris le risque de s’abîmer dans une présidentielle qui s’annonce perdante pour la gauche ? Ecolos et insoumis sont loin du second tour. Les socialistes encore plus. Anne Hidalgo stagne entre 4 et 6 % des intentions de vote au premier tour. Peu importe. La candidate veut croire que la dynamique peut s’enclencher. Son meeting à Lille, ce samedi, devait ainsi faire l’effet d’une détonation à partir de laquelle l’énergie pourrait se libérer.
Dans l’auditorium du Grand Palais, 1 500 personnes attendent sur Rock the Casbah. Deux rangées de jeunes assis, les mains sagement posées sur les genoux, occupent la scène. Michaël Delafosse et Dieynaba Diop débarquent dans le rôle des chauffeurs de salle. Le maire de Montpellier et la porte-parole du PS demandent d’applaudir Martine Aubry, Bernard Cazeneuve, Olivier Faure et Johanna Rolland au premier r