Un mot et une lettre. «Fiché S», c’est désormais à cela que le parcours de Raphaël Arnault semble se réduire. Et au prisme de la polémique qui enfle depuis lundi. Lorsque sa désignation a été actée pour porter les couleurs du Nouveau Front populaire dans la première circonscription du Vaucluse, qui comprend Avignon, le miroir grossissant a d’abord été tendu par l’extrême droite, la droite et leurs mégaphones médiatiques. Puis la gauche locale s’est décidée à faire bloc contre le candidat de La France insoumise, parachuté depuis Lyon, jugeant son «profil trop extrémiste» et lui préférant un «arc […] humaniste, social-démocrate». C’est désormais un des dirigeants du Nouveau Front populaire (NFP) qui réclame de «retirer» la candidature du militant de 29 ans, porte-parole du mouvement antifasciste la Jeune Garde. Mardi soir, sur le plateau de BFM TV, Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français, a dénoncé une investiture «contraire aux valeurs» de l’alliance des gauches pour ces législatives anticipées.
«Dans les négociations, on discute de la couleur des circonscriptions, jamais des candidats», précise à Libération Paul Vannier,