Retour à la case départ. Le Rassemblement national (RN) ne fait pas partie des formations politiques reçues ce vendredi par Emmanuel Macron à l’Elysée. En début de semaine, pourtant, Marine Le Pen avait eu le plaisir de lire noir sur blanc son nom sur un courrier à en-tête de Matignon, annonçant que le Premier ministre accédait à une de ses demandes – le non-déremboursement de certains médicaments. C’était avant de faire tomber son gouvernement.
Depuis deux jours, l’extrême droite a retrouvé son rôle de paria exclu de la table des négociations. Jeudi soir, dans son allocution, le président de la République n’a pas épargné ce qu’il a qualifié de «front antirépublicain» formé par «l’extrême droite et l’extrême gauche», coupable d’«irresponsabilité» et d’avoir «choisi en conscience de faire tomber le budget et le gouvernement de la France à quelques jours des fêtes de Noël». La veille, lors de la discussion sur la motion de censure, Gabriel Attal, chef de file du groupe Ensemble pour la République, s’était lancé dans une philippique contre la députée du Pas-de-Calais, traitée de menteuse et «fascinée par les régimes dictatoriaux».
«Les Français jugeront sévèrement ceux qui voulaient se montrer responsables et vont faire le choix de l’irresponsabilité», lui avait emboîté le pas Laurent Wauq