«Valérie ? Elle est remontée en selle.» Dans les bouches étonnées de ses amis comme celles, grimaçantes, de ses ennemis, la formule revient sans cesse. Après avoir réalisé le pire score de la droite à la présidentielle (4,78%), Valérie Pécresse serait, à les entendre, remise de son humiliation. Et surtout, prête à en découdre. «Je suis à fond. Je me projette dans l’avenir», a insisté la présidente de la région Ile-de-France le 13 mai, jour de sa première apparition médiatique post-défaite lors de l’inauguration de la Biennale d’architecture et de paysage de Versailles.
Son intervention au dernier bureau politique présidé par Christian Jacob, au siège du parti Les Républicains (LR) le 21 juin, en a intrigué plus d’un. Comme toujours depuis sa débâcle, Pécresse est arrivée en retard, s’est installée en retrait, et a gardé le silence tout au long de la réunion. Sauf à la fin. Celle qu’un sondage avait annoncée gagnante en décembre a pris la parole pour faire le bilan de sa campagne. Elle aurait «beaucoup appris», manqué de «préparation», et proposé de se mettre «au service de la droite» pour les prochaines années.
«Elle ne lâchera pas»
De là à se projeter pour une nouvelle candidature en 2027 ? «C’est lunaire !» tempête un sarkozyste… qui croit pourtant en cette hypothèse. Une comparaison circule auprès des interlocuteurs de la prétendante déchue : elle se rêve en François Bayrou, passant de 7% en 2002 à 19% cinq ans plus tard. Sans que cela le conduise à l’El