«Fais ce que je dois, advienne que pourra.» A peine arrivé au Cirque d’Hiver, où Anne Hidalgo tient son dernier meeting de campagne, un cadre socialiste résume l’ambiance de ce dimanche après-midi. Malgré le «Go 2022» qui surplombe la scène, plus personne n’y croit. Mais on fait comme si. Il faut bien, puisqu’il reste une semaine avant le premier tour qui devrait consacrer le pire score de l’histoire du Parti socialiste plus bas encore que les 6 % de Benoît Hamon en 2017. «Oh, on va bien. Mieux ce serait insoutenable», ironise le même élu PS. Un peu plus loin, Jean-Marc Germain, le mari de la maire de Paris, surveille la salle en train de se remplir. Beaucoup d’élus et des journalistes à la pelle sont là pour voir le chant du cygne.
«Vous êtes là parce qu’en dépit des épreuves vous croyez toujours à la force des idées, au socialisme qui mène à la liberté au service de la justice, commence à entonner Anne Hidalgo. La gauche qui est là, c’est le refus de la résignation à l’ordre des choses, le socialisme c’est le refus du fatalisme.» Depuis des semaines, il n’est plus question de gagner mais de résister pour ne pas libérer la place que les socialistes entendent occuper dans le chantier de la reconstruction de la gauche après 2022. Même à 2 % dans les sondages, ils pensent toujours qu’ils sont p