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Reportage

Au meeting du RN place Vauban, «heureusement que les vidéos des télés donnent l’impression qu’il y a du monde»

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Affaire des assistants: le RN en procèsdossier
Devant quelques milliers de personnes à Paris, ce dimanche 6 avril, Marine Le Pen et ses soutiens ont renouvelé leurs charges contre la justice qui a condamné la candidate à la présidentielle à cinq ans d’inéligibilité.
Au rassemblement en soutien à Marine Le Pen, place Vauban à Paris, le 6 avril. (Cyril Zannettacci /VU.Libération)
publié le 6 avril 2025 à 20h29

Tout ça pour ça. Après une semaine à appeler à «sauver la démocratie» et à crier au complot des «juges rouges», Marine Le Pen a échoué, ce dimanche 6 avril, à remplir une place parisienne de taille moyenne avec ce «peuple» qui, assurait son parti, grondait massivement contre une décision inique. «Vous êtes plus de 10 000», a osé Bardella depuis l’estrade, alors que les drapeaux tricolores distribués avec prodigalité permettaient de renvoyer de belles images soigneusement cadrées mais masquaient difficilement le reste de la place, franchement dégarnie. «C’est chaud, heureusement, les vidéos des télés donnent l’impression qu’il y a du monde, mais s’ils font un plan aérien, on est morts», glissait, dépité, un cadre d’extrême droite. La préfecture de police de Paris en a très généreusement compté 7 000. Le parti en attendait 8 000.

Cela n’a pas empêché le président du RN, au diapason de Louis Aliot, lui-même condamné dans l’affaire des assistants parlementaires, et celui de l’UDR, Eric Ciotti, de dramatiser l’enjeu de la jou