Caroline Parmentier est contrariée. La nouvelle députée Rassemblement national du Pas-de-Calais avait pourtant tenu, vendredi dernier, à s’afficher lors de l’inauguration de la place Simone-Veil, à Béthune. Mais sur les photos de l’événement, nulle trace de la parlementaire à côté du buste en bronze de l’ancienne ministre de la Santé. Le maire UDI de la ville, Olivier Gacquerre, a méchamment recadré le cliché pour ne pas faire apparaître l’élue d’extrême droite sur ses réseaux sociaux. Laquelle n’a pas manqué de s’en scandaliser : l’influente conseillère presse de Marine Le Pen a bien besoin, en ce moment, de montrer patte blanche sur la question de l’avortement. Surtout depuis que la possibilité de l’inscription de l’IVG dans la Constitution, portée notamment par la présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée, Aurore Bergé, a jeté la lumière sur certaines de ses prises de position antérieures, franchement hostiles à ce droit. Révélant ainsi une forme d’ambiguïté, sinon d’embarras, du mouvement lepéniste sur le sujet : si Marine Le Pen jure ses grands dieux ne pas vouloir revenir sur le droit à l’avortement, l’histoire de son parti, ses déclarations passées et les positions affichées de certains de ses cadres suscitent la méfiance.
La loi Veil, «sinistre anniversaire»
Plusieurs nouveaux députés frontistes sont ainsi connu